Réaction : pour Assome Diatta, Sonko est un pyromane

15 - Septembre - 2020

Si j'ai décidé de réagir après la conférence de presse de ce lundi 15 septembre 2020 à Ziguinchor organisée par le leader du PASTEF Ousmane Sonko, c'est parce que ses propos d'une gravité extrême n'honorent pas quelqu'un qui a la prétention de diriger ce pays. En Casamance, nous avons connu une crise qui a duré près d'un demi-siècle. Grâce au Président Macky Sall et à plusieurs efforts conjugués, les germes d'une paix définitive apparaissent.
Non content de cet acte, Ousmane Sonko embraye sur la question foncière pour attiser le feu. Car il sait bien que le foncier est l'un des éléments du conflit. Ce qui est grave et pour du reste, c'est lorsque le patron de PASTEF dit aux populations de la Casamance que partout au Sénégal les gens manifestent, occupent la rue, brûlent les pneus, dégainent des armes sans qu'il y ait des arrestations. Pire dit-il "en Casamance, si vous revendiquez un droit, vous êtes vous êtes automatiquement arrêtés et déférés".
Secoué et fragilisé par notre soutien, l'assistance aux populations sinistrées au nom du Président de la République, Ousmane Sonko utilise l'arme de la division et de la dénégation sachant que nos frères ont fini de séparer la bonne graine de l'ivraie. Comme un pyromane, il attise le feu ; en réalité Ousmane Sonko veut dire aux populations de Casamance qu'elles sont victimes d'une discrimination de traitement même devant nos juridictions
A nos frères et sœurs de Casamance qui ont connu et vécu les affres du conflit, je demande de refuser, pour des ambitions crypto personnelles qu'une personne qui a vécu de loin la crise nous ramène aux pires moments de notre existence.
Ce soir depuis Ziguinchor, les masques sont tombés. Pour qui se prend-il Ousmane Sonko pour instruire la justice en demandant au procureur de libérer sans condition des gens qui ont été arrêtés suite à une destruction de bien appartenant à autrui.
Le député de PASTEF ignore-t-il la séparation des pouvoirs ? En outre, je suis tenue de rappeler au parlementaire Sonko que Son Excellence Monsieur Macky Sall n'est pas son alter égo. Macky Sall est un Chef d'Etat. De ce point de vue lui et ses homologues peuvent prétendre être ses alter égo. Vous savez, j'ai beaucoup de respect pour nos honorables parlementaires.
N'en déplaise à Sonko, la confrontation aura lieu à Ziguinchor avec moi. Et il sait ne sera plus comme avant. Dans un avenir proche, il saura que la mousse finit toujours par s'affaisser face à la tempête.
Des efforts supplémentaires seront encore apporter pour venir en aide aux sinistrés et aux populations de manière générale. La Casamance est toujours une priorité pour le Chef de l'Etat. L'unité nationale est le seul gage d'une nation stable et prospère.

Assome Aminata Diatta, Ministre du Commerce et des PME

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

16 - Mai - 2025

Pour sa participation au dialogue politique : L’AFP pose ses conditions

L’Alliance des Forces de Progrès (AFP) participera au dialogue national initié par le Président de la République, mais sous des conditions claires et non...

16 - Mai - 2025

Départ des bases françaises : Une nouvelle étape vient d'être franchie

Une nouvelle étape vient d’être franchie dans le processus de départ des militaires français établies au Sénégal. La partie française...

14 - Mai - 2025

Soro : « Je n’ai jamais sollicité Macky Sall pour parler à Ouattara »

Guillaume Kigbafori Soro sort de son silence pour dénoncer fermement un article du site Africa Intelligence, qu’il qualifie de « publication malveillante » et «...

13 - Mai - 2025

BOYCOTTER LE DIALOGUE, « SO WHAT » ? ( PAR MOHAMED GASSAMA)

Les dignitaires de l’ancien régime font tellement de tours de passe-passe qu’ils pensent que tout le monde joue un double jeu comme eux. Si, seulement, ils pouvaient comprendre...

13 - Mai - 2025

France: François Bayrou promet un texte pour abolir le Code noir qui régissait l'esclavage

C'est un "engagement". François Bayrou a promis, mardi 13 mai, un texte au Parlement pour abolir formellement le Code noir qui régissait l'esclavage dans les colonies...