REDÉFINIR LA RUPTURE APRÈS LES LÉGISLATIVES !​​​​​​ ( Par Mohamed GASSAMA)

15 - Novembre - 2024
Faut-il chercher midi à quatorze heures ? Assurément non. Les choses sont simples et même trop simples pour tout bon observateur de la scène politique. À n’en pas douter, le Sénégal s’achemine forcément vers une mutation. En réalité, personne ne peut empêcher la transformation systémique du pays, vu les engagements des différents candidats à la députation ainsi que la détermination du peuple à vite fermer la parenthèse des élections, pour pouvoir vaquer à d’autres occupations. C’est clair et net, rien ne sera plus comme avant et quel que soit le verdict des urnes, la rupture sera inéluctable. Nous fondons notre assertion sur l’étymologie du mot. En effet, « rupture » tire son origine du latin « ruptura », un substantif qui s’associe à la notion de changement d’autant plus qu’il consacre une interruption brutale, qui affecte, ipso facto, le cours de l’histoire, la nature des relations humaines de même que la gestion des affaires de la Cité, notamment, la politique économique et sociale. Quoi qu’il advienne, ce dimanche 17 novembre 2024, nous devrions assister à la germination d’une nouvelle Assemblée nationale. D’ici là, il semble opportun de jeter les bases du nouveau départ que nous appelons de tous nos vœux. Concrètement, de quelle rupture avons-nous réellement besoin? Si cette question s’impose, c’est parce que le mot « RUPTURE » renferme une multitude de significations. C’est un terme polysémique, c’est-à-dire, qui a plusieurs sens. Dans le cas d’espèce, il s’agit d’inviter les cent soixante cinq honorables députés à prohiber toute idée de rompre le bail qui les lie au peuple, seul détenteur du Pouvoir. En outre, il convient d’exhorter la Représentation nationale à éviter toute rupture de stock démocratique dans le pays ou encore à bannir toute forme de rupture abusive, ce qui constituerait un coup de tonnerre regrettable et serait perçu comme la pire des céphalées pour les citoyens. Après tous les sacrifices consentis par les uns et les autres, de tous bords et de tous âges, cette fois-ci, il ne faut pas se rater. Dans tous les cas, si la majorité revient à la liste « PASTEF », l’Exécutif n’aura aucun alibi pour prolonger l’attente des sénégalaises et sénégalais et ne trouvera aucune potion magique qui puisse les calmer. Il sied donc de prendre toutes les dispositions idoines pour initier les vrais changements et surtout satisfaire les légitimes demandes d’un peuple qui ne peut plus attendre. En clair, les enjeux sont si nombreux et l’espoir si immense que toute erreur sera lourde de conséquences. Pour ce faire, il conviendrait, en tout lieu et à tout moment, d’avoir en bandoulière : l’Autorité et le Pouvoir. Ce sont deux concepts qui se complètent naturellement. L’Autorité, liée au statut de la personne, désigne la puissance par laquelle on se fait respecter sans pour autant exercer une quelconque pression ou recourir à la violence pour forcer le peuple à obtempérer aux injonctions. Quant au Pouvoir, il reste relatif à l’aptitude et à la capacité d’une personne ou d’une chose. De nos jours, cela se résume au Pouvoir légal conféré par les Lois et Règlements du pays. En d’autres termes, l’on ne pourrait assimiler la rupture à un blanc-seing ou à une licence à tout faire. Il serait utile ainsi que tous reviennent aux  fondamentaux de la République, en commençant par le respect des Institutions, en veillant à l’apaisement du climat social et en faisant preuve de grande responsabilité. À ce titre, nous gardons espoir dans la mesure où les augures de la campagne électorale semblent révéler que les graines du changement, semées en mars 2024, devraient germer et provoquer un métabolisme, sans précédent, au sein de l’Hémicycle. La répétition étant d’ordre pédagogique, nous nous associons aux autres voix, d’ci et de la diaspora, pour réitérer un appel à préserver notre très cher Sénégal. Que le meilleur gagne dans la paix et la concorde !
Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

23 - Janvier - 2025

CONSEIL DES MINISTRES : ADAMA FALL NOMMEE CONSUL GENERAL DU SENEGAL A PARIS, YOUSSOUPHA NDIAYE A LYON

C’est une belle et inattendue promotion qui est certainement méritée. Adama Fall, jusque-là vice-consul du Sénégal à Lyon est nommée Consul...

23 - Janvier - 2025

Des militants de Pastef mécontents de la nomination de Khadim Mbodj : voici ce qu’ils lui reprochent !

La récente nomination de Khadim Mbodj comme inspecteur technique au ministère de l’Enseignement supérieur, officialisée lors du conseil des ministres du mercredi...

22 - Janvier - 2025

Le PASTEF interdit toute création de tendances à l’intérieur du parti

Le Secrétariat général de PASTEF les Patriotes a émis un rappel à l’attention de ses adhérents concernant les règles d’organisation...

22 - Janvier - 2025

PLAIDOYER POUR UN POLE TERRITOIRE DES DIASPORAS SENEGALAISES (PAR MAMADOU DEME)

Les diasporas favorisent les jonctions entre des espace-temps différents qui rendent compréhensibles des mouvements de populations réussis ou non, suscités,...

22 - Janvier - 2025

LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 22 JANVIER 2025

Au titre de la Présidence de la République  Monsieur Thialy FAYE , titulaire d’un diplôme d’études approfondies en droit de l’environnement et...