Revue de presse: les quotidiens prédisent un réchauffement du front social

17 - Février - 2025

Les quotidiens parvenus lundi à l’APS prédisent un ‘’redressement économique’’ résultant de la situation des finances publiques du Sénégal, à la suite du rapport de la Cour des comptes faisant étant d’une dette publique et d’un déficit budgétaire bien plus élevés que ce qui a été communiqué aux partenaires par les ex-dirigeants du pays.

Ce document intitulé ‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’ a confirmé les prévisions alarmantes du Premier ministre, Ousmane Sonko, qui faisait état d’un déficit public plus important que celui rendu public, concernant la période 2019-2023.

La Cour des comptes a relevé une marge de manœuvre financière quasi inexistante pour l’État du Sénégal et des dettes colossales à rembourser.

‘’Les Sénégalais sont avertis. Après la sortie du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, évoquant les faibles marges de manœuvre de l’État, c’est le tour du ministre, secrétaire général du gouvernement, de décrire une situation chaotique des finances publiques’’, rapporte L’Observateur.

Ahmadou Al Aminou Lo ‘’a confirmé la situation chaotique des finances publiques révélée par le rapport de la Cour des comptes’’, avant d’en appeler à ‘’une responsabilité collective pour sortir de la crise’’, écrit le quotidien L’As.

M. Lo ‘’a insisté sur le fait que le redressement économique nécessitera des efforts’’, ajoute le journal, selon lequel l’État ‘’prévoit de baisser les salaires’’. ‘’Des coupes sombres en vue’’, titre le quotidien Les Échos, ajoutant que les « goorgoorlu », les ménages les plus modestes, vont ‘’trinquer’’.

‘’Pour sortir de l’ornière, le gouvernement mise sur deux leviers principaux. D’abord une réduction drastique du train de vie de l’État, avec une rationalisation du nombre d’agences publiques, notamment. Ensuite, une meilleure mobilisation des recettes, particulièrement en matière d’impôt foncier et d’impôt sur le revenu’’, explique le quotidien Tribune, citant le ministre, secrétaire général du gouvernement.

Ce dernier déclare, dans les colonnes du même journal, que les agents de l’État dont les salaires sont élevés seront amenés à faire ‘’un effort temporaire ou définitif’’. Autrement dit, leurs salaires seront réduits.

Les petits salaires, en revanche, seront épargnés, note Tribune en citant Ahmadou Al Aminou Lo.

‘’Un pacte de stabilité sociale’’

Certains journaux signalent que cet appel au sacrifice ne convient pas aux syndicats. Ils évoquent une ‘’ébullition du climat social’’, selon la formule du quotidien EnQuête.

‘’Après le rapport de la Cour des comptes, place aux rapports de force. Face aux ‘promesses non tenues’, universitaires, étudiants et travailleurs […] adoptent une posture plus hostile pour espérer remporter la partie’’, ajoute EnQuête.

Le même journal parle d’un ‘’bras de fer’’ entre le gouvernement et les syndicats.

L’info estime que cette nouvelle donne compromet ‘’toute chance de sceller avec le gouvernement un pacte de stabilité sociale, comme le souhaite le chef de l’État’’, qui ‘’compte beaucoup sur la stabilité sociale pour mener sa mission à la tête du pays’’.

Bassirou Diomaye Faye a ‘’donné des instructions dans ce sens. Sauf que sur le terrain, la réalité est loin d’aller dans le sens de la volonté du président de la République’’, les travailleurs s’étant déjà mis ‘’en ordre de bataille’’ pour protester contre le ‘’non-respect des accords’’ signés avec le gouvernement, ajoute L’info.

Selon la même publication, les travailleurs dénoncent également ‘’l’indifférence des nouvelles autorités, les vagues de licenciements dans plusieurs secteurs, notamment l’administration publique’’. C’est dans ce contexte particulier que le quotidien Libération relaie les assurances du chef de l’État. ‘’Je demande aux Sénégalais de nous faire confiance. Les difficultés sont réelles mais nous les transformerons en opportunités’’, a déclaré Bassirou Diomaye Faye.

Le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, Abass Fall, ‘’tente de parer au plus pressé’’ pour apporter des réponses aux revendications des syndicats, lit-on dans les colonnes du journal Le Quotidien.

‘’Sous la pression des centrales syndicales’’, il ‘’a cherché à apporter des réponses à leurs revendications. Mais, en vérité, plusieurs questions restent en suspens’’, ajoute Le Quotidien.

Les syndicats de l’enseignement supérieur et de la santé, par exemple, ‘’ont commencé leur cycle de grève’’, selon le même journal.

‘’Une Afrique plus souveraine, unie et prospère’’

‘’Le bras de fer’’ entre le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur et le ministère de l’Enseignement supérieur ‘’se durcit. Les universités publiques sont à nouveau secouées par un mouvement de grève [à venir], mardi 18 et mercredi 19 février. L’inertie du gouvernement face aux revendications et la démarche [du ministère de tutelle] pour la résolution des problèmes de l’enseignement supérieur sont pointées du doigt’’, observe Sud Quotidien.

Le rappel à Dieu de Serigne Moustapha Saliou Mbacké, à l’âge de 82 ans, fait la une de certains quotidiens. ‘’Une belle lumière s’est éteinte’’, titre WalfQuotidien.

‘’Connu pour son franc-parler, ses sorties étaient souvent attendues aussi bien par la communauté mouride que le reste de la [communauté] islamique’’, écrit WalfQuotidien au sujet du défunt, fils de Serigne Saliou Mbacké (1915-2007), cinquième khalife général des mourides.

‘’Il a profondément influencé le califat de son vénéré père, Serigne Saliou Mbacké, en tant que porte-parole pendant plusieurs années’’, rappelle Le Soleil.

Vox Populi évoque les circonstances de son décès en affirmant qu’il a été rappelé à Dieu ‘’après avoir dirigé’’ la quatrième prière de la journée.

Le Soleil s’intéresse à la participation du président de la République au sommet de l’Union africaine, qui a eu lieu ce week-end à Addis-Abeba, en Éthiopie, une rencontre lors de laquelle Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé ‘’sa détermination à œuvrer pour ‘une Afrique unie et prospère’‘’.

‘’À Addis-Abeba où il a pris part aux travaux de la 38e session ordinaire de l’Union africaine, le président Bassirou Diomaye Faye a pris l’engagement ferme de matérialiser la volonté du Sénégal [d’œuvrer] pour une Afrique plus souveraine, unie et prospère’’, lit-on dans L’Observateur.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

22 - Septembre - 2025

Journée nationale des territoires : Un conclave de restitution et validation du rapport provisoire à Diamniadio

Après des mois de concertations menées dans toutes les régions, une étape décisive s’ouvre lundi 22 septembre 2025 au Centre International de...

19 - Septembre - 2025

NOTE STRATEGIQUE – POUR UN STATUT NEGOCIE DE LA DIASPORA SENEGALAISE (PAR AMADOU SYLLA)

Introduction La diaspora sénégalaise représente un atout essentiel pour le développement économique, social et culturel du Sénégal....

19 - Septembre - 2025

Pavillon spécial : Farba Ngom évacué en urgence à l’hôpital Principal suite à un malaise

Farba Ngom, maire des Agnam, a été évacué en urgence du Pavillon spécial vers l'hôpital Principal de Dakar, dans la nuit de mercredi à jeudi,...

19 - Septembre - 2025

Détourneement d'un milliard 400 000f : Amy Samaké mise sous contrôle judiciaire après avoir cautionné un terrain

Le dossier du présumé marché public frauduleux qui secoue le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique connaît un...

19 - Septembre - 2025

Dossier Waly Seck et Cie : Ibrahima Bâ, fils de l'ancien Premier ministre Amadou Bâ et son chauffeur arrêtés

Les arrestations se poursuivent dans l'affaire appelée Waly Seck et Cie. Ibrahima Bâ, fils de l'ancien Premier ministre Amadou Bâ, a été arrêté hier,...