SANTE AU SENEGAL: UN DROIT BAFOUE, UNE URGENCE IGNOREE (PAR SOREU MALICK DIOP)

10 - Septembre - 2025

Dans nos hôpitaux, une scène tragiquement banale se répète chaque jour. Un malade arrive, parfois en urgence vitale, parfois simplement en détresse. Mais avant même de voir un médecin, il doit d’abord acheter un ticket. Pas de ticket, pas de consultation. Ensuite, il faut trouver l’argent pour les médicaments, parfois même pour les gants ou les seringues, afin d’espérer être pris en charge. La règle est brutale : pas d’argent, pas de traitement.

Ce spectacle n’est pas seulement choquant, il est indigne. Les Sénégalais modestes, déjà écrasés par la précarité, subissent une double peine. La maladie les frappe au moment même où leur portefeuille est vide. Alors, ils renoncent souvent aux soins, préférant souffrir en silence ou attendre un miracle. L’hôpital, censé être un refuge, devient un lieu de peur et d’humiliation, où l’attente interminable, l’accueil glacial et les coûts exorbitants renforcent la douleur.

Pourtant, la santé n’est pas un luxe. Elle est un droit fondamental, la base même de toute société qui se veut juste et digne. Mais au Sénégal, elle a été sacrifiée par des gouvernements successifs qui ont multiplié les promesses sans jamais offrir de solutions réelles. Chaque régime a présenté des slogans séduisants — couverture maladie universelle, gratuité des soins, modernisation des hôpitaux — mais sur le terrain, la réalité est restée la même : des malades qui meurent faute d’argent, des infrastructures délabrées, un personnel soignant démotivé et des familles abandonnées à elles-mêmes.

Il ne s’agit pas d’un manque de moyens, mais d’un manque de priorités. Notre pays trouve toujours des milliards pour financer des projets de prestige, des campagnes électorales ou des cortèges de 4x4 rutilants destinés à flatter l’ego des puissants. Mais lorsqu’il s’agit de sauver une vie, ce sont les citoyens eux-mêmes qu’on renvoie à leur pauvreté. C’est ce cynisme qui tue plus sûrement que la maladie.

C’est pourquoi l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) prend l’engagement de prendre le taureau par les cornes. Notre parti mettra la santé au cœur de l’action publique et fera de l’accès aux soins une véritable priorité nationale. Nous refusons qu’un Sénégalais meure parce qu’il n’a pas les moyens de payer un ticket ou d’acheter des médicaments. La dignité d’un peuple commence par la protection de ses malades. Et c’est sur ce terrain, concret et vital, que nous voulons bâtir un Sénégal plus juste et plus humain.

Soreu Malick Diop,
Membre du bureau politique du parti ACT

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

11 - Décembre - 2024

CONSEIL DES MINISTRES: VASTE MOUVEMENT DANS LA DIPLOMATIE

Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères • Monsieur Mame Baba CISSE, Conseiller principal des Affaires...

10 - Décembre - 2024

BARTHELEMY DIAS RADIE, OUSMANE SONKO PROMU : UN BALLET INSTITUTIONNEL BIEN CHOREGRAPHIE (PAR IBRAHIMA THIAM)

Au Sénégal, la justice et la politique semblent parfois participer à un grand ballet national, où les mouvements des uns et des autres répondent à une...

10 - Décembre - 2024

FRANCE : EMMANUEL MACRON SOUHAITE NOMMER UN PREMIER MINISTRE "DANS LES 48 HEURES"

Le calendrier pour Matignon se précise. Emmanuel Macron entend désigner un Premier ministre "dans les 48 heures", soit d'ici jeudi, a appris mardi 10 décembre France...

10 - Décembre - 2024

FRANCE : EMMANUEL MACRON A DE NOUVEAU RENCONTRE FRANÇOIS BAYROU CE MATIN A L'ELYSEE

La recherche d'un nom qui fera consensus se poursuit. Emmanuel Macron a revu François Bayrou mardi 10 décembre, dans la matinée, a appris France Télévisions...

08 - Décembre - 2024

CHUTE DE BACHAR AL-ASSAD: QUI EST ABOU MOHAMMED AL-JOULANI, A LA TETE DE LA COALITION QUI A RENVERSE LE REGIME ?

Entré dans Damas, il a interdit à ses combattants de "tirer en l'air" et d'approcher les institutions publiques. Une retenue étonnante chez un chef de guerre qui vient de...