SENEGAL : UN CHOIX POLITIQUE ET ECONOMIQUE DESASTREUX (PAR IBRAHIMA THIAM)

26 - Septembre - 2025

Le dernier rapport de la DPEE confirme ce que tout le monde redoutait : le régime actuel a trouvé sa seule compétence – accroître la pression fiscale sur une économie déjà exsangue. Plutôt que de stimuler la production et l’investissement, il a choisi la solution la plus facile : faire payer encore plus aux ménages et aux entreprises.

En sept mois, les ressources de l’État (hors dons) ont atteint 2 575,2 milliards de FCFA, soit une hausse de 9,9%. Mais cette performance n’est en rien le signe d’une économie dynamique : elle provient uniquement d’un matraquage fiscal, qui affaiblit un peu plus chaque jour les acteurs économiques.

Pendant ce temps, les dépenses publiques continuent de grimper, atteignant 2 986,6 milliards de FCFA (+4,6%). Mais où va l’argent ? Dans la dette, les transferts clientélistes et une masse salariale pléthorique destinée à entretenir un État lourd et inefficace. Les investissements financés sur ressources intérieures, eux, s’effondrent de 37,3%. Voilà la preuve éclatante d’un choix politique désastreux : sacrifier l’avenir du pays pour maintenir en vie une machine étatique budgétivore.

Ce régime a inversé la logique du développement. Au lieu de chercher à élargir la base économique pour générer des recettes durables, il étrangle les contribuables. Au lieu de bâtir une croissance solide, il pratique la survie à crédit. Et demain ? Il faudra encore plus d’impôts, car la dette et les charges de fonctionnement continueront de gonfler. C’est le cercle vicieux d’un pouvoir sans imagination, incapable d’offrir une vision économique.

Les Sénégalais attendaient des solutions pour créer des emplois, attirer les investissements, soutenir les PME et développer l’agriculture. Ils récoltent des taxes, des prélèvements, et des politiques à courte vue. L’État ne devient pas le moteur du développement, il en est désormais le frein.

Ce rapport n’est pas qu’un document technique : il est l’acte d’accusation d’un régime qui a fait le choix de la facilité au détriment de la responsabilité. La véritable compétence politique n’est pas de pressurer son peuple, mais de créer les conditions d’une croissance inclusive et durable. Or, cette compétence-là, le pouvoir en place ne l’a toujours pas démontrée.

Ibrahima Thiam, Président du parti ACT

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

07 - Juillet - 2025

Communication gouvernementale : une nouvelle restriction imposée aux ministres et DG

Désormais la communication au niveau des ministères, directions et autres services rattachés ne doit plus être axée sur les patrons de ces entités, mais...

07 - Juillet - 2025

FRANCE : LANCEMENT DU MOUVEMENT DES JEUNES DE LA REPUBLIQUE DES VALEURS (MONJER)

Le Mouvement des Jeunes de la République des Valeurs – France (MONJER)- a officiellement été lancé samedi 5 juillet, à Paris, en présence...

07 - Juillet - 2025

« LE TEMPS N’EST PLUS À LA PAROLE, MAIS À L’ACTION », ESTIME LA NOUVELLE RESPONSABILITE

La démocratie constitue un acquis fondamental pour le peuple sénégalais, fruit de luttes courageuses et de sacrifices considérables. Bien que perfectible, notre...

05 - Juillet - 2025

Donald Trump se dit « très mécontent » de son appel avec Vladimir Poutine et évoque des sanctions

Vendredi soir, Donald Trump s’est dit « très mécontent » de son appel téléphonique, la veille, avec Vladimir Poutine, qui n’a pas permis...

05 - Juillet - 2025

Mise au point par Christophe BANKO, Directeur exécutif de l’ACT

J'ai été particulièrement surpris par la lecture d'un article signé par Zaynab Sangaré et publié ce jour par le site Leral.net. Je ne puis garder le...