Thierno Alassane Sall: ''Le Prodac est devenu le syndrome de la corruption généralisée et de la déliquescence de notre administration''

11 - Avril - 2023

L’ancien Ministre de l’Énergie, Thierno Alassane Sall, député à l’Assemblée nationale du Sénégal, a fait une sortie, à travers le Témoin, on ne peut virulente contre la gestion du Programme des domaines agricoles communautaires Prodac, devenu, selon lui, le syndrome de la corruption généralisée et de la déliquescence de notre administration. Le président du parti La République des Valeurs / Réewum Ngor indique que: ''Le DAC fantôme d’Itato en est un exemple flagrant''. Il avance qu’« au départ, de bonnes idées, comme l’approvisionnement de la région de Kédougou en poisson, et des milliards FCFA de recettes qui auraient dû soulager, en partie, la pauvreté endémique dans la zone». Mais au résultat, les réalités du terrain dressent le bilan de la politique agricole du gouvernement et donnent une idée des raisons de la non atteinte de l’autosuffisance alimentaire».

D'après lui, ''Les promesses faites aux communautés n’ont pas été tenues. Les activités d’élevage sont au point mort. L’électricité, quant à elle, attendra peut-être que les poules aient des dents. L’indigence est encore là». Et de poursuivre : Le plus grave n’est pas seulement les quelque 36 milliards de FCFA, qui appellent un audit indépendant, mais l’absence de mise en œuvre des projets de développement, qui prive ainsi les populations des bénéfices attendus du programme ». En outre, s’offusque le leader de la République des Valeurs, « cet état de fait continue de saper la confiance des citoyens dans les institutions publiques et renforce l’image de la corruption endémique au Sénégal''.

Il ajoute: ''Et quoiqu’en diront les juges, le tribunal de l’histoire retiendra que le Prodac est responsable de crimes économiques contre un peuple affamé», remarque l’ancien ministre de l’Énergie, selon qui, «Il est temps de définitivement tourner la page de la mal gouvernance érigée en norme, et mettre fin à la gabegie au sein de notre administration». Cela, penset-il, passe notamment par «une réforme des corps de contrôle et la mise en place de mécanismes de suivi efficaces, et enfin, la poursuite des auteurs présumés de malversations''.

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