Une lettre pour la nuit…(par Adama Gaye)
Il est important de clôturer l’endiablée journée d’hier que la prise de position de Baba Wone a contribué à secouer autour de la question éthnique, l’ethnicisation pour être plus précis, que j’ai lancée, en restant fier et lucide de l’avoir fait, parce qu’elle est devenue incontournable.
Je ne reviens pas sur les raisons intimes m’ayant conduit à sonner le tocsin. À tirer la sonnette d’alarme. Je les maintiens. Vous les connaissez. Par respect pour nombre d’entre-vous, pour la majorité, j’ai deja exprimé mon regret d’avoir, sous le feu de la colère, écrit des mots très durs, voire insultants envers des énergumènes venus dans mon espace débiter leurs sornettes et généralisations diffamatoires habituelles. Que Macky Sall et son frère en aient été les victimes collatérales n’était pas mon but. Toujours est-il que de Senghor à Diouf jusqu’à Wade, tout en étant intraitable sur mes postures, je me suis toujours gardé de déverser des propos insultants à leur égard. Sans jamais leur faire de concessions. Les plus âgés peuvent témoigner que je suis resté civilisé à leur image dans le débat, démocratique, donc contradictoire, que nous avons toujours eus, de près ou de loin. C’est que les règles étaient éthiques, intellectuelles, au dessus des contingences personnelles.
S’il n’en n’a pas été ainsi avec Macky Sall, c’est qu’en lui le Sénégal tient un petit type comme Président d’autant plus insécure qu’il est, en plus de sa médiocrité et de ses crimes qui le hantent, maintenant pourchassé en Fast-track par son statut d’illégitime. Le mépris que je lui porte, il le mérite. Et il l’a cultivé en entretenant une écurie d’insulteurs qui, pensait-il, pouvaient lui servir de bouclier pour ne pas avoir à assumer les servitudes allant avec les grandeurs d’une position de pouvoir.
Il s’imaginait capable, lui et ses suiveurs, ses zélateurs, de continuer, librement, de s’empiffrer, de vider les caisses de l’Etat, construire des buildings surfacturés, dont les deux supposées tours à 30 milliards, quand ils ne bradent pas nos resources naturelles, fiscales et foncières.
Dans un tel contexte, comment garder son sang froid face à ce qui s’apparente à l’assassinat d’un pays et d’un peuple -qui se trouvent être les nôtres!
Refaisons le point. Je le dois à celles et ceux d’entre-vous ayant eu l’amabilité et l’endurance pour suivre les débats sur cette page. En particulier celui de ce jour sur cette question essentielle autour de notre raison d’être une nation. Ou, les autres débats, qui y ont été déployés, ces derniers jours, autour des transhumants (OGM), de l‘incurie intellectuelle d’un président confondant Track et Tract ou proposant une évaluation prospective du raté Acte 3, la où il veut parler d’analyse, sans oublier les folies coûteuses causées à notre économie par le recrutement d’un autre éminent membre de la pègre par Macky, en la personne de Philippe Bohn, celui qui a coulé Air Sénégal -Au sol! Sans oublier, après avoir piqué nos dizaines voire centaines de milliards, avec les Timis, Bp, Total, Kosmos, Mamour94, IbouAgetodjeh, Mbaye Prodac etc, qui n’est pas ulcéré de voir, sans due diligence ni due process, sans appel d’offres, sans value for Money, bref sans les normes minimales de gestion des finances publiques, que Aliou Sall puisse plastronner d’avoir dépensé 30 milliards de nos francs sur ce qui ne sont même pas des tours standards.
Que dans toute l’administration des finances de la nation, Macky Sall ne croit pouvoir trouver un seul citoyen sénégalais non pulhar pour y occuper la plus petite place de responsabilité pour veiller sur nos finances communes, n’est-ce pas de quoi s’énerver, hurler son dégoût?
Les vrais enjeux sont là et nulle part ailleurs. Il faut y maintenir la pression. Que ça chaufffe, les escrocs doivent se sentir surveillés, en insécurité.
Nous vivons une situation qui impose la mobilisation de tous les êtres de refus. Celle de tous les patriotes. La nation est en danger. Et ce ne sont pas mes écarts, somme toute justes, en réponse du berger à la bergère, qui sont à l’ordre du jour.
Alors qu’irresponsablement, se référant à son seul petit savoir, Macky Sall décide au milieu de cette impasse qui tue le peuple de faire une réforme constitutionnelle irréfléchie, à seule fin d’élargir ses illégitimes pouvoirs, pour se donner un statut de monarque, voilà le vrai crime. Contre toute décence et raison, il veut s’ériger en maître des biens et des libertés, qui se chargerait de transformer notre démocratie en monarchie. Face à cette situation, l’alternative qui s’impose à tous est, on ne peut, plus clair: le suivre dans sa criminelle cavalcade -ou, pour parler comme Samory Toure, dire NON pour marquer un acte de refus.
Hier soir, en allant au lit, j’ai décidé de maintenir toutes les idées que j’ai defendues ici depuis que cette plate-forme, techtonique des plaques numériques, est devenue un lieu essentiel d’expression de mes convictions et de ce que je sais.
Je préfère mourir avec mes idées. Je resterai ferme.
Avec respects à tous, et en toute cordialité.
Adama Gaye
Ps: Tous mes amis pulhars et la majorité des pulhars de ce pays savent que le projet ethnicide et ethnocratique conçu par Macky Sall et une bande de profitards n’est pas acceptable.
Qu’ils sachent que je connais Macky bien avant eux, et que c’est comme si c’était hier que je le revois me suivant comme une caniche pour se révéler voleur des contrats de pétrole que j’ai trouvés pour le Sénégal. Alors que ceux qui ne savent pas se taisent. Douma fokatt. Je ne suis pas un homme léger.