VACCIN CONTRE LE COVID-19 : CHRYSOULA ZACHAROPOULOU EN A APPELE A "LA RESPONSABILITE DES LEADERS AFRICAINS"
Les pays riches ont-ils totalement oublié leurs promesses ? Chrysoula Zacharopoulou, médecin, députée européenne et co-présidente de Covax, le mécanisme multilatéral d'achats de vaccins à destination des pays les plus pauvres, était l'invitée du Zoom info d'Europe 1 ce mardi. La problématique de l'accès au vaccin revient au cœur de l'actualité avec l'apparition du variant Omicron en Afrique du Sud, pays où moins d'un tiers de la population est vaccinée. L'occasion pour Chrysoula Zacharopoulou de régler quelques comptes avec l'industrie pharmaceutique et la Chine.
A l'heure où le variant Omicron se diffuse à l'échelle mondiale, l'eurodéputée s'est alarmée de la réticence des populations africaines vis-à-vis du vaccin et en a appelé à "la responsabilité des leaders africains". "L'Afrique a un taux de vaccination de 7%. Du moment qu'elle n'est pas vaccinée, les variants continuent à se développer", a-t-elle averti.
Les pays africains, notamment ceux de la zone sub-saharienne, connaissent cependant des faiblesses structurelles qui les empêchent de mener à bien leur campagne de vaccination. Covax s'est là aussi heurté à des blocages, notamment avec les frigos et les seringues, qui manquent à l'appel. "Il faut les accompagner", a martelé Chrysoula Zacharopoulo.
Quel est le rôle de la Chine ?
Lundi, Xi Xinping a promis lors d'un sommet sino-africain un milliard de doses à l'Afrique pour combler "le vide vaccinal" du continent. Covax va-t-elle se faire damer le pion par les Chinois ? "Cela fait deux ans que nous avons mis en place la solidarité et la Chine a donné zéro vaccin à Covax. S'ils respectent leur engagement, je dis : tant mieux. On a besoin de vaccins pour vacciner l'Afrique. Mais ils arrivent deux ans plus tard. Nous avons passé tous les moments difficiles ensemble. Il faut rendre à César ce qui appartient à César."