Vives tensions à l’Assemblée : les députés de Pastef s’en prennent à Abdourahmane Diouf lors de l’examen de son budget
Les députés de Pastef sont passés à l’action. Hier, mardi, lors de l’examen du budget 2026 du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique devant la Commission des Finances, ils ont pris pour cible le ministre Dr Abdourahmane Diouf.
D’après L’Observateur, leur colère aurait été ravivée par la publication du communiqué officiel annonçant la nomination de Aminata Mimi Touré à la tête de la « Coalition Diomaye Président », en remplacement d’Aïda Mbodj.
L’ambiance était électrique. Le passage du ministre Abdourahmane Diouf devant la Commission, élargie à celle du Développement durable, s’est transformé en véritable champ de tir politique. Fidèles à leurs menaces, plusieurs députés du groupe parlementaire de la majorité, dominé par Pastef, se sont attaqués frontalement au ministre, l’accusant de semer la discorde entre le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko.
Pourtant, la séance avait débuté dans un calme apparent, aux environs de 17 h 30. Les échanges se déroulaient sereinement jusqu’à l’ouverture des prises de parole. C’est le député Ismaïla Diallo, vice-président de l’Assemblée nationale, qui a donné le ton.
Dans une posture professorale, il a vertement reproché au ministre d’avoir rejoint tardivement la transition avant, selon lui, de jouer un rôle trouble dans les relations entre les deux têtes de l’exécutif.
Selon L’Observateur, la parlementaire Fatou Diop Cissé a pris le relais, adoptant un ton tout aussi virulent contre le leader du mouvement Awalé. Sous le regard attentif de figures de l’opposition comme Abdou Mbow (APR) et Anta Babacar Ngom (ARC), elle a repris les mêmes accusations. D’autres députés de Pastef ont ensuite enchaîné, multipliant les charges contre Abdourahmane Diouf.
Pour sa part, le député Fodé Mané a opté pour une forme de protestation symbolique : durant son temps de parole, il est resté silencieux pendant de longues minutes, en signe de désapprobation du rôle que le ministre aurait joué dans la « séparation des frères siamois » une expression reprise par plusieurs parlementaires pour désigner le duo Diomaye–Sonko.