Wax ji doy na sëkk ! * (Par Vieux SAVANE)

23 - Mai - 2024

De quoi toutes ces personnes qui semblent obsédées par l’homosexualité sont-elles le nom ? Simplifions les choses en rappelant que l’homosexualité est une pratique sexuelle observable depuis la nuit des temps. Tolérée dans certaines sociétés, honnie dans d’autres, elle est condamnée par toutes les religions révélées, notamment l’Islam et le Christianisme. En sus, ici au Sénégal, en l’état actuel du Code pénal, assimilée à une pratique contre nature, l’homosexualité est punie par la loi et lourdement sanctionnée (5 ans de prison). Et surenchère inutile, on nous avait même promis sa criminalisation comme premier projet de loi à déposer à l’Assemblée nationale. Pour sûr, elle n’est pas une maladie ni considérée comme telle, sinon il y aurait eu des unités de soins intensifs dans les hôpitaux à l’instar du cancer, de la tuberculose, des maladies sexuellement transmissibles, etc. Sortie de la sphère publique, la sexualité relève donc de l’ordre de l’intime. En somme, ce qu’il se passe dans l’enceinte d’un lieu clos, entre adultes consentants, ne concerne personne. Et regarder par le trou de la serrure pour en violer le secret est un délit.

Ce cadre rappelé, quelle urgence y a –t-il alors à épiloguer sur des choses convenues, à vouloir pour certains s’auto-ériger en conscience morale, sonnant l’alerte à tout bout de champ sur telle personne ou tels groupes de personnes et autres lobbies dont le dessein est d’imposer au Sénégal un mode d’être et de faire ayant droit de cité dans leurs espaces, à savoir la légalisation de l’homosexualité et du mariage pour tous. Au passage ils disent tout le mépris de soi voire de la représentation nationale qui les travaillent, puisqu’ils subodorent que les élus puissent voter des lois dictées et voulues par des forces extérieures.

Ces mêmes personnes, beaucoup plus tolérantes avec la haute criminalité de voleurs à col blanc, détournent les yeux des maux qui gangrènent la société en faisant vaciller ses bases. Elles ne s’offusquent nullement en effet que les deniers publics soient dilapidés, encore moins de la désespérance qui colle à la peau de la jeunesse qui, en dépit de tous les dangers continuent d’émigrer illégalement pour aller tenter sa chance dans des ailleurs plus cléments. L’espoir souverainiste en berne, ils ont du mal à croire que la courbe s’est inversée et que dorénavant le possible peut se décliner sur ses propres terres. Ces mêmes gens ne s’offusquent pas du spectacle affligeant et insoutenable de talibés enguenillés qui encombrent les rues, tendent la sébile et sont victimes des déviances des adultes et à qui on vole leur jeunesse. Elles ne s’indignent point de la bamboula inqualifiable que mettent à nu certains rapports de l’Ofnac et de la Cour des Comptes. Peu leur importe la reddition des comptes, la mal gouvernance, la gabegie. Encore moins le devenir de l’Ecole et de l’université si malmenées ces derniers temps, la santé bien malade, le monde rural soumis au rythme des saisons et à la disette des périodes de soudure.

C’est vrai que l’époque est fait-diversière mais tout de même ! N’oublions pas que l’alternance actuelle a été portée par une forte espérance, une envie de voir tourner la page des rancœurs, de l’arbitraire, de la misère matérielle de morale.

« Wax ji doy na sëkk » a-t-on envie de scander puisque le temps est à l’action. A ce titre, faut-il le souligner, il est rassurant de voir que, loin des agitations de tous ordres, le plus jeune président de la République du Sénégal semble résolument se focaliser sur les problèmes qui taraudent les populations en situation de précarité. La cherté de la vie. La pauvreté en milieu rural. La mal gouvernance, etc. Les chantiers qui sont énormes et en attente de solutions invitent le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son gouvernement à ne pas se laisser divertir ni se laisser entrainer sur des terrains sans horizons.

La rupture tant chantée, c’est justement la mise en œuvre d’’une nouvelle posture empreinte de gravité et de responsabilité.

Cela s’impose d’autant plus que « le suicide » des jeunes qui empruntent des pirogues pour l’Espagne ou qui se rendent au Nicaragua, se poursuit. Ces gosses, nos enfants, nos frères et soeurs, nos petits-enfants, sont une mauvaise conscience qui dicte l’urgence de se focaliser sur les vrais problèmes. Ils nous disent que la souveraineté se conquiert et que ce n’est pas en la noyant dans des exhalaisons déclamatoires qu’elle épousera la réalité. Et Pour cause !

Il y aura une souveraineté économique quand on arrivera à nourrir et à équiper ses populations avec sa propre production. Il y aura une souveraineté politique quand on pourra assurer soi-même sa propre sécurité.

Et c’est cette souveraineté conquise, réelle, qui sera susceptible d’injecter dans le corps social, plus particulièrement dans la jeunesse, cette fierté de soi, ce sentiment d’appartenance, qui vont tourner le dos aux pirogues de la mort. Au président Bassirou Diomaye Diakhar Faye qui parait humble et déterminé de relever les défis, loin du bruit et de la fureur, en faisant se croiser les préjugés favorables à son endroit avec les réalisations concrètes pour soulager les populations.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

18 - Août - 2025

Les khalifes jumeaux de Sindian élevés au rang d'ambassadeurs pour la paix

Les khalifes jumeaux Abdoul Hassan et Abdoul Hassein Badji, héritiers spirituels du vénéré Cheikh Ousmane Sountou Badji d’Aïnou Salam, la Cité de la...

18 - Août - 2025

Magal de Touba 2025 : 253 individus arrêtés pour diverses infractions dont 95 déférés au parquet (Police)

La Police nationale a mené plusieurs opérations durant la 131e édition du Grand Magal de Touba. Ces actions ont permis l'interpellation de 253 individus pour diverses...

14 - Août - 2025

BASSIROU DIOMAYE FAYE HONORÉ DU « PRESIDENTIAL GLOBAL WATER CHANGEMAKERS AWARD 2025 » POUR SON LEADERSHIP MONDIAL SUR L’EAU

Le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a été honoré ce mercredi du prestigieux “Presidential...

14 - Août - 2025

Le parquet oppose son véto : Lat Diop reste en prison

Le parquet général a posé son véto sur la décision de la Chambre d’accusation financière accordant à Lat Diop la liberté provisoire,...

14 - Août - 2025

Grand Magal de Touba : 21 décès et 640 victimes, selon le bilan provisoire des sapeurs-pompiers

Le détachement des sapeurs-pompiers mobilisés pour le Grand Magal a annoncé un bilan provisoire de 21 décès sur 640 victimes prises en charge lors de 395...