ZAYNAB SANKARE, VOTRE SORTIE SURPREND AUTANT QU’ELLE INTERROGE (PAR IBRAHIMA THIAM)

20 - Juillet - 2025

Vous accusez Abdoul Mbaye de plagiat pour avoir publié sous forme d’article une postface qu’il avait lui-même rédigée pour votre livre. Une logique pour le moins curieuse. Car enfin, si cette postface est bien de sa plume – ce que vous ne contestez à aucun moment – où serait donc le plagiat ?

Rappelons une évidence : une postface n’est ni un texte anonyme, ni un simple ajout décoratif. Elle est une contribution personnelle, signée, qui reflète les idées de son auteur. En acceptant de rédiger cette postface, Abdoul Mbaye vous a apporté un soutien intellectuel et moral sans aucune contrepartie. Il est donc parfaitement légitime qu’il puisse en reprendre librement le contenu, y compris pour nourrir le débat public, dont il est un acteur reconnu.

Mais allons plus loin, car la vérité résiste aux effets de manche. Des témoins et des échanges de messages WhatsApp établissent que vous aviez sollicité Abdoul Mbaye pour rédiger une préface – et non une postface – avant de finalement confier les premières pages de votre ouvrage à une autre personne. Que s’est-il donc passé entre-temps ? Pourquoi ce revirement ? Et surtout, pourquoi omettre ce détail pourtant fondamental dans votre récit ? Voilà une omission qui fragilise singulièrement la posture d’« enquêtrice » que vous revendiquez.

Plus grave encore : si vous insinuez qu’il aurait utilisé des éléments de votre manuscrit sans vous citer, la rigueur impose de le prouver. Quels passages ? Quelles idées ? Quelles formulations ? À ce jour, aucune démonstration précise ni étayée n’a été apportée. Et pour cause…

Les accusations de plagiat sont sérieuses. Elles exigent plus que des insinuations : elles requièrent des faits, des preuves, de la rigueur. À défaut, elles risquent d’apparaître comme une tentative malheureuse de nuire à une personnalité qui vous avait, au contraire, témoigné sa confiance.

Mais ainsi va parfois le Sénégal : le dénigrement y est devenu stratégie de communication, et l’attaque ad hominem un levier promotionnel. Même lorsqu’il s’agit de vendre ce qui devrait être une œuvre de l’esprit.

Ibrahima Thiam, Auteur et Président du parti ACT

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