«LA DETTE AVOISINE LES 77% DU PIB»

13 - Avril - 2024

Le président Bassirou Diomaye Faye (BDF) et son gouvernement doivent revoir à la baisse les charges publiques et mettre en place une assiette fiscale équitable qui ne défavorise personne pour faire face aux difficultés pressantes et prégnantes des populations en quête d’un meilleur vivre. Car, les finances publiques actuelles sont désolantes, soutient l’économiste et enseignant à l’Ucad, Meissa Babou.

En rencontrant les leaders de sa coalition le samedi 6 avril à Dakar, le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye avait laissé entendre que la situation économique du pays est lamentable. « Nous allons traverser beaucoup d’épreuves à cause de la situation déplorable que nous avons trouvée… », avait-il prévenu. Une situation économique alarmante qu’il entend tirer au clair. Et pour ce faire, le 9 avril dernier dans le communiqué sanctionnant le tout premier Conseil des ministres du nouveau pouvoir, le président de la République Bassirou Diomaye Faye demandait à son chef du gouvernement Ousmane Sonko de « procéder à une revue générale des programmes et projets et de dresser la situation générale des finances publiques, de la coopération internationale et des partenariats public-privé».

Interrogé sur la gouvernance des finances publiques, l’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Meissa Babou conforte le président Bassirou Diomaye Faye, faisant ainsi entendre que «la dette tourne autour de 15 000 milliards, soit environ 77% du Produit intérieur brut (Pib)», sous réserve que les autorités actuelles donnent la situation exacte des finances publiques du Sénégal.

A l’en croire, le mal, c’est sans doute les dépenses publiques (service de la dette et masse salariale) qui envoisinent 250 milliards par mois. D’où la question de savoir est-ce que l’Etat du Sénégal a les capacités fiscales pour mobiliser ces ressources ? Ce qui, aux yeux de l’économiste, n’est pas chose facile. Pour se tirer d’affaires, il dégage deux options à savoir aller sur le marché financier pour lever des fonds et combler le gap. Ce qui ne sera pas sans conséquences sur beaucoup de projets qui vont être arrêtés ou remis aux calendes grecques ou alors développer une politique fiscale équitable. Ce qui suppose un abandon des subventions sur les produits pétroliers, l’électricité entre autres. Mais, cette deuxième option n’est pas viable. Parce qu’elle serait totalement en déphasage avec le projet des tenants du pouvoir. Ce qui risque de causer beaucoup de problèmes au régime en place. C’est dire que le régime actuel est dans toutes les difficultés et il urge de baisser les charges publiques et accroitre les ressources en obligeant « toutes les entreprises de plein droit à payer les impôts et surtout mettre en place une nouvelle politique fiscale qui ne désavantage personne mais qui favorise l’équité fiscale », a soutenu l’économiste Meissa Babou.

sud quotidien

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

15 - Mai - 2024

TRANSPORTS : LA PHASE D’EXPLOITATION DU BRT A EFFECTIVEMENT DEMARRE

Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a procédé, mercredi, à la mise en service progressive du Bus rapid transit (BRT),...

14 - Mai - 2024

Performance du port de Dakar : « Tout ce qui doit changer changera », Waly Diouf Bodian

Au port autonome de Dakar, la passation de service entre Waly Diouf Bodian et Mountaga Sy, directeur général sortant s’est tenue ce lundi. Le nouveau Dg annonce des changements...

13 - Mai - 2024

La coopération bilatérale au menu de l’entretien entre Faye et Kagamé

Les axes de coopération bilatérale ont été dimanche au cœur de l’entretien entre le président Bassirou Diomaye Faye et son homologue rwandais Paul...

13 - Mai - 2024

L’unité flottante de production et de stockage de gaz est arrivée sur le site gazier de GTA

La société pétrolière du Sénégal, Petrosen, a annoncé hier dimanche dans un communiqué l’arrivée réussie de...

13 - Mai - 2024

Renonciation volontaire de sa part dans SOCOCIM : Comment l’Etat du Sénégal a gracieusement « alimenté » le géant français Vicat

Dans son rapport sur les recettes issues du secteur minier entre 2015 et 2018, la cour des comptes fait part d’irrégularités notamment avec la société SOCOCIM qui...