LA SOUVERAINETÉ PHARMACEUTIQUE, UNE PRIORITÉ DU GOUVERNEMENT (MINISTRE)

20 - Septembre - 2021

L’Etat du Sénégal a érigé la souveraineté pharmaceutique au cœur de ses priorités dans l’optique de produire au moins 50% de ses besoins des médicaments et consommables, d’ici à 2035, a fait savoir, lundi, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.

"Le président Macky Sall a érigé la souveraineté pharmaceutique comme une priorité pour saisir toutes les opportunités qu’offre ce secteur afin de le rendre plus compétitif et capable d’assurer 50% de la demande nationale d’ici à l’horizon 2035", a-t-il déclaré.

Amadou Hott s’exprimait à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de l’atelier intensif de structuration de l’industrie pharmaceutique, organisé par le Bureau opérationnel de suivi du PSE (BOS), en relation avec les ministères de la Santé, de l’Economie, du Développement industriel et l’ensemble des parties prenantes concernées.

Pendant cinq semaines, un peu plus d’une centaine de participants - acteurs publics et privés et PTF (Partenaires techniques et financiers) plancheront sur les aspects techniques et financiers du projet.

"L’ambition du Sénégal à travers ce projet phare dénommé ’Dakar Medical City’ est d’être le centre de soins de référence et un hub pharmaceutique au niveau régional", a soutenu M. Hott.

"Cette orientation inscrite dans le Plan d’action prioritaires ajusté et accéléré pour la relance de l’économie ( PAP2A) est justifiée par le contexte de la pandémie du Covid-19, qui a fini d’ériger le secteur de la santé comme une des priorités à réaliser pour renforcer la résilience du pays et maintenir sa dynamique d’émergence", a-t-il ajouté.

Selon le ministre de l’Economie, la réussite de ce projet repose inéluctablement sur une "implication massive du secteur privé", le tout, dans une "démarche participative" incluant l’"harmonisation de toutes les actions retenues à travers ce cadre cohérent pour une meilleure structuration du secteur à travers des réformes poussées".

Dans cette perspective, il a préconisé l’ouverture du capital social des entreprises pharmaceutiques aux non-pharmaciens, avec un contenu local plus soutenu.

De même, il a évoqué la "réforme et la mise à jour des textes phares qui gouvernent le secteur qui, pour la plupart, datent de bien avant les indépendances", pour "faire de la relance de l’industrie pharmaceutique, une réalité".

Le ministre en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent, Abdou Karim Fofana, a rappelé de son coté que 90% du besoin national en médicament est importé, ce qui représente un marché de cent-cinquante (150) millards par an, brassé par le secteur privé à 80% et 20% par le secteur public.

A l’en croire, c’est fort de ce constat que l’Etat du Sénégal, "conscient des vulnérabilités relevés par la pandémie de la Covid-19, a pris la résolution de prendre son destin en main en produisant ses propres médicaments, en vue d’être plus résilient et apte à faire face aux défis du monde de demain".

"Il s’agira, a-t-il expliqué, d’accompagner les projets privés, évaluer les besoins du secteur, solliciter l’engagement des autorité à accompagner ce projets, mais surtout, rendre opérationnelles toutes les réformes qui seront issues de ces cinq semaines de réflexions."

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

08 - Janvier - 2024

Air Sénégal international : Huit nouveaux appareils acquis pour renforcer la flotte

Air Sénégal international vient d’acquérir huit nouveaux avions dans sa flotte. Ceci constitue à aider la compagnie nationale sénégalaise à...

28 - Décembre - 2023

France: Le chargeur universel devient obligatoire à partir de fin 2024

D'ici à un an, les smartphones, tablettes et autres petits appareils électroniques vendus en France devront tous avoir le même chargeur, conformément à une...

28 - Décembre - 2023

Les gros porteurs transportant des fruits et légumes vont désormais les décharger à Diamniadio (gouverneur)

Les gros porteurs transportant des fruits et légumes en provenance du Sénégal ou d’autres pays doivent désormais les décharger au marché...

20 - Décembre - 2023

Campagne commercialisation arachidière: un manque à gagner de 303 milliards CFA, selon les acteurs

L’organisation faîtière « Aar sunu momel » (Asm), regroupant des producteurs agricoles de toutes les régions du Sénégal, fait de la dissolution...

11 - Décembre - 2023

Fraude fiscale : quatre entreprises ont volé 5 milliards à l’État

Lors de l’examen du Budget 2024, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, avait fait une grosse annonce à l’Assemblée nationale. Il avait...