Le «plus important réseau de trafic de stupéfiants» de Marseille démantelé

22 - Juin - 2018

Les autorités policières de Marseille ont annoncé ce vendredi avoir procédé au démantèlement du «plus important réseau de trafic de stupéfiants de Marseille», selon eux, celui de la cité de la Castellane, située dans les quartiers nord. Huit personnes ont été écrouées. Ce coup de force a été rendu possible grâce à une année d'enquête.

Lundi, quelque 250 forces de polices, dont 150 de la police judiciare, ont effectué un gros coup de filet dans les tours de la cité du 15e arrondissement de Marseille. Vingt personnes ont été interpellées, a indiqué le directeur interrégional de la police judiciaire Éric Arella au cours d'un point presse. Ce dernier a ajouté qu'il s'agirait, selon lui, du premier point de vente de stupéfiants de Marseille avec un «chiffre d'affaires» estimé de 40.000 à 50.000 euros par jour, pour quelque 900 clients quotidiens. Des clients qui achètent «au détail» mais aussi des trafiquants qui viennent «jusque des Alpes-Maritimes» se fournir, a détaillé Eric Arella.
Deux cents kilos de résine de cannabis, neuf armes dont deux kalachnikovs, une grenade, deux gilets pare-balles, ainsi que 30.000 euros. Dix-sept personnes, dont trois femmes, ont été présentées à un magistrat instructeur. Huit d'entre eux ont été mises en examen et placées en détention provisoire pour «trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs, et infraction à la législation sur les armes», a indiqué le procureur de la République Xavier Tarabeux.
Une «tête de réseau» fait partie des personnes écrouées

Le parquet avait requis la mise en examen de treize personnes. Il a fait appel pour les cinq personnes non mises en examen. Eric Arella annonce également qu'une «tête de réseau» fait partie des personnes écrouées. Deux des interpellés faisaient déjà l'objet d'un mandat d'arrêt après leur condamnation à 5 et 6 ans de prison le 12 décembre 2017 pour trafic de stupéfiants, selon le procureur de la République.
Dans la cité phocéenne et ses environs, le trafic de drogue est à l'origine de nombreux règlements de compte. En 2018, douze personnes sont mortes par balle dans des conflits liés au trafic de drogue. «Dans ce contexte particulier, il est important que toute l'information soit centralisée», a estimé Eric Arella, soulignant que les arrestations de lundi étaient le fruit d'un «pilotage renforcé mis en place en 2015 avec la Direction départementale de la sécurité publique, grâce auquel des infos remontent au fil de l'eau». Également, entre 2013 et 2016, plusieurs opérations policières ont déjà été menées pour démanteler les trafics à la Castellane qui compte 7000 habitants, avec près de 80 personnes écrouées.

Afp

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