Plus de 1000 morts : au Mozambique, le cyclone Idai dévaste la ville de Beira
« C’est une catastrophe. Tout est détruit. Le Mozambique n’a encore jamais fait face à un tel désastre. » Toisant la piste d’atterrissage de l’aéroport, le ministre mozambicain de l’environnement, Celso Correia, s’offre une cigarette tout en faisant un état des lieux apocalyptique de Beira après le passage du cyclone tropical Idai, dans la nuit de jeudi 14 à vendredi 15 mars. Pas d’électricité, pas d’accès routier, pas de réseau téléphonique : la grande ville du centre du Mozambique et ses 500 000 habitants étaient complètement coupés du monde jusqu’au rétablissement de la liaison aérienne, dimanche 17 mars au matin.
Le gouvernement pourrait très prochainement déclarer l’état d’urgence. « Pour le moment, nous avons officiellement 84 morts [au Mozambique seulement]. Mais quand on a survolé la zone tôt lundi matin (...) pour comprendre ce qui se passe, tout laisse à penser que le bilan pourrait dépasser les 1 000 morts », a déclaré le président Filipe Nuysi dans une intervention télévisée à Maputo.
Ancien fleuron de la colonie portugaise, la ville portuaire de Beira a été touchée de plein fouet : l’œil du cyclone, accompagné de vents à près de 190 km/h, n’est passé qu’à quelques kilomètres du centre-ville. Celui-ci est désormais méconnaissable. Tout juste dégagées par l’armée, les principales rues sont jonchées de part et d’autre de gigantesques amas de branches d’arbres, de tôles et d’objets en tout genre.
avec lemonde