ABC: «LES AUTORITES AMERICAINES ONT EU DES CRAINTES SUR SON ENTERREMENT EN DEHORS DU LEUR TERRITOIRE»

26 - Octobre - 2019

L’hôpital Principal de Dakar a été hier le point de convergence de plusieurs membres du gouvernement et de l’opposition venus assister à la levée du corps du fils du Médiateur de la République. Revenant sur les circonstances du rapatriement de son fils, Me Alioune Badara Cissé a indiqué que ce fut la croix et la bannière pour convaincre les autorités américaines d’enterrer un soldat américain en dehors de leur territoire.

«First In Deed (Premier Dans l’Action)» est l’une des nombreuses devises des militaires américains. C’est certainement conscient de cette responsabilité qui lui incombait que le soldat américain Abdoulaye Néné Cissé a donné sa vie pour préserver la paix de ses concitoyens. Mais c’est loin du pays de l’Oncle Sam, plus précisément à l’hôpital Principal de Dakar, que le défunt fils du Médiateur de la République a eu droit à ses derniers hommages. Le cercueil du défunt, recouvert d’un pagne, est au milieu d’une foule immense venue lui rendre un dernier hommage. Les anciens Premiers ministres Idrissa Seck, Mahammad Boun Abdallah Dionne, Aminata Touré et Haguibou Soumaré, les ministres Aly Ngouille Ndiaye, Néné Fatoumata Tall sont aux premières loges pour faire leurs ultimes adieux à feu Abdoulaye Cissé tombé les armes à la main le 17 octobre dernier. Dans la morgue qui a refusé du monde, on a noté la présence des leaders de l’opposition comme Me Madické Niang, Malick Gakou, Thierno Bocoum et Dakar Pape Diop (ancien maire de Dakar).

Debout et stoïque au milieu de la foule et face au cercueil de son fils, le Médiateur de la République est revenu sur les difficultés qu’il a eues pour convaincre l’administration américaine de le laisser enterrer le défunt au Sénégal. «C’était la croix et la bannière pour récupérer le corps, parce que les autorités américaines avaient des craintes pour sa sécurité et voulaient l’enterrer sur le sol américain», renseigne Me Alioune Badara Cissé tout en soulignant que c’est la raison pour laquelle la famille n’a pas beaucoup communiqué sur son rapatriement. «Il y a eu plusieurs déconvenues, parce que les Américains avaient des appréhensions par rapport à la sécurité des cimetières au Sénégal et des risques de le voir être déterré au profit des ennemis de l’Amérique».

«IL N’Y A PAS PIRE PEINE QUE DE VOIR SES ENFANTS PARTIR»

S’exprimant sur les circonstances du décès de son fils, Me Cissé indique que Abdoulaye Néné Cissé a reçu un coup de tournevis dans le cœur à cause une rencontre malencontreuse avec un individu égaré. «Il avait tout simplement rendez-vous avec la mort, car je peux vous assurer que c’est quelqu’un qui est rompu aux techniques de combat», raconte l’ancien ministre des Affaires Etrangères. Dans un phrasé plein de sérénité mais laissant entrevoir beaucoup d’amertume, il soutient à l’intention de l’assistance : «Je prie pour que vous viviez très longtemps, mais que ce soit vos enfants qui vous enterrent, car il n’y a pas pire peine que de voir ses enfants partir».

ABC : «SI LA FAMILLE LIBERALE DOIT SE RETROUVER, C’EST LE MOMENT»

Très touché par le déplacement de plusieurs ministres et anciens ministres sous Me Abdoulaye Wade, Me Alioune Badara Cissé a exprimé son souhait de voir les membres de la famille libérale de se retrouver. Face à Me Madické Niang, Idrissa Seck, Mahammad Boun Abdalah Dione et Haguibou Soumaré, le Médiateur lance : «Si la famille libérale doit se retrouver, it’s time (Ndlr : il est temps). Cet appel, dit-il, n’est pas politique. «Il est plutôt celui d’un technicien de la paix», clame-t-il. A souligner que le défunt Abdoulaye Cissé repose désormais au cimetière deTouba auréolé d’une autre devise des militaires américains : «Born at Sea, baptized in Blood, crowned inGlory (Ndlr,Né de la mer, baptisé dans le sang, couronné de gloire)».
L'As

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