Accords de pêche avec l’UE : Le Sénégal pose ses nouvelles conditions

01 - Avril - 2025

Depuis l’expiration du protocole de pêche entre le Sénégal et l’Union européenne (UE) le 17 novembre dernier, aucune reconduction officielle n’a été signée. Face à cette situation, le gouvernement sénégalais, par la voix de la ministre de la Pêche, Dr. Fatou Diouf, a réaffirmé sa position : un éventuel renouvellement ne se fera que sous des conditions strictes garantissant les intérêts du pays.

Un partenariat sous conditions

Invitée de l’émission Opinion sur Walf TV, Dr. Fatou Diouf a tenu à clarifier la posture de l’État sénégalais. Tout en restant ouverte à une coopération, elle a insisté sur la nécessité d’un accord plus équilibré. « Je ne dirai pas que c’est définitivement fini, un croyant ne dit jamais jamais… Ce que je veux souligner, c’est que notre gouvernement est prêt à coopérer, mais uniquement dans l’intérêt du Sénégal et de notre économie. »

La ministre a souligné l’importance de mettre en place un partenariat gagnant-gagnant, où le Sénégal ne serait pas seulement un fournisseur de ressources, mais aussi un acteur majeur de leur exploitation et de leur valorisation.

« Tant que c’est une coopération gagnant-gagnant qui profite au Sénégal, nous sommes ouverts. Mais il est impératif que les intérêts du pays soient véritablement pris en compte. Le Sénégal doit également être bénéficiaire et non seulement spectateur d’une exploitation de ses ressources. »

Vers une nouvelle approche de la coopération internationale

Cette déclaration marque une volonté de l’État de renforcer sa souveraineté sur ses ressources halieutiques, en veillant à ce que la pêche locale et la préservation des stocks soient au cœur des discussions. Le Sénégal affiche ainsi une ligne plus stricte dans ses négociations avec l’UE, mettant en avant la nécessité d’un modèle durable et équitable. Cette position, soutenue par les acteurs du secteur, vise à éviter l’exploitation abusive de ses eaux et à garantir que la pêche profite davantage à l’économie locale. Si un nouvel accord devait voir le jour, il devra impérativement répondre aux exigences du Sénégal et ne plus reproduire les déséquilibres du passé.

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