Airbnb : les amendes à Paris ont explosé au premier semestre 2017

11 - Août - 2017

Airbnb est une nouvelle fois dans la tourmente. Après les critiques suscitées par le faible montant d'impôt payé par la plateforme en 2016 en France, la mairie de Paris vient d'indiquer que les amendes pour location illégale de meublés touristiques avait été multipliées par dix entre le premier semestre 2016 et le premier semestre 2017. Si ces amendes ne concernent pas uniquement les logements loués par Airbnb, c'est bien le site américain qui est principalement concernée, fort de ses 65.000 logements proposés à la location dans la capitale (sur 100.000 logements toutes plateformes-confondues).

Pour les six premiers mois de 2017, 31 propriétaires ont été condamnés en justice à payer 615.000 euros d'amendes, a indiqué à l'AFP Ian Brossat, adjoint PCF au logement de la maire PS de Paris Anne Hidalgo, confirmant ainsi des chiffres révélés par Le Parisien. Au premier semestre 2016, les amendes s'étaient élevées à 45.000 euros, soit 13 fois moins, atteignant 200.000 euros pour toute l'année. Les saisines par la Ville à la justice sont également passées de 42 logements en 2016 à 128 en 2017, a-t-il précisé.

La "patrouille" est devenue plus efficace
"Nous constatons avec satisfaction que les juges ont la main plus lourde qu'auparavant", souligne Ian Bossat. L'amende maximum est en effet depuis novembre 2016 passée à 50.000 euros contre 25.000 auparavant. A Paris, le montant moyen des amendes a de facto doublé sur un an, pour atteindre 20.000 euros en 2017, a précisé l'adjoint.

Toutefois, "ces chiffres ne reflètent pas une explosion du nombre des locations proposées, mais l'efficacité des contrôles", selon l'élu parisien. "On est davantage rattrapé par la patrouille qu'avant", sourit-il. Comme toutes les grandes villes touristiques, la capitale française, qui emploie une équipe de 25 agents de la Direction du logement et de l'habitat pour contrôler les immeubles, multiplie les initiatives pour lutter contre les locations meublées touristiques illégales qui se développent au détriment du secteur hôtelier, favorisent la spéculation immobilière, vident certains quartiers de leurs habitants et provoquent des désagréments quotidiens pour les autres.

Pour rappel, la durée limite d'un appartement en meublé touristique est fixée à 120 jours par an, une durée que la Ville de Paris souhaiterait voir réduite. Début juillet, le conseil de Paris a voté l'instauration d'un numéro d'enregistrement obligatoire à partir de décembre, pour toute personne désirant ainsi louer son appartement sur une plate-forme numérique.

AFP

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