APR/FRANCE : DE GRAVES INCIDENTS LORS DE LA RÉUNION DE LA COMMISSION DE MÉDIATION

Cheikh Agne et Badou Sow ont failli en venir aux mains, Adja Astou Fall et Ahmed Sarr  se sont donné en spectacle…Les incidents auraient pu virer au drame si le bon sens n’avait finalement pas pris le dessus sur les intentions belliqueuses.

Tout est parti de la réunion que la Commission de médiation, sous la houlette de Talla Daff, avait convoquée  dimanche 18 février au siège du parti, à Boulogne-Billancourt. L’ordre du jour comportait trois points : « 1) Situation de la DSE ; 2) Situation de la section de Bordeaux ; 3) Questions diverses ».

Seuls les membres de la Commission étaient conviés à la réunion. Mais surprise : le « clan Demba Sow » (ce sont les termes employés par nos informateurs) s’est invité à la rencontre. Il s’agit de Sokhna Awa Diop Mbacké, de Astou Fall, de Fama Lobath…..

En réaction à ce scénario inattendu, Talla Daff, Ahmed Sarr, Cheikh Agne…, feront sèchement savoir à Sokhna Awa Diop Mbacké & Cie qu’elles n’étaient pas les bienvenues, en conséquence, qu’elles ne seraient pas autorisées à prendre la parole. Un sacrilège, auraient réagi la présidente du mouvement des femmes de l’Apr de France, et les membres de la Commission de médiation qui lui étaient favorables. C’est le cas de Badou Sow. Inutile de vous décrire le remue-ménages qui s’en est suivi. Des mots que la décence ne nous permet pas de reprendre ici ont fusé de partout. La salle de réunion ressemblait, un temps, à une arène de lutte qui n’avait rien à envier à celle du stade Demba Diop.

La revanche des vaincus de Limay

L’attitude des Talla Daff et compagnie s’expliquerait par leur volonté de prendre leur revanche sur Sokhna Awa Diop Mbacké et Badou Sow. En effet, non contents d’avoir été rétrogradés au rang de simples militants lors de l’animation politique de la section Apr de Limay, samedi 17 février, ils auraient décidé d’être intransigeants avec Sokhna Awa Diop Mbacké et son « avocat » Badou Sow, qui ont eu tous les honneurs lors du meeting de Limay.
Faux, rétorquent des proches de Talla Daff invoquant la « jurisprudence Émile Bakhoum ». Lors d’une réunion convoquée pour arrondir les angles entre le groupe de Sokhna Awa Diop Mbacké et le Comité de Pilotage des femmes de l’Apr, Émile Bakhoum, expliquent-ils, avait été privé de parole, d’autant que, poursuivent nos sources, il n’était pas membre de la Commission de médiation. « Pourquoi devons-nous accepter à Sokhna Awa Diop Mbacké ce que nous avons refusé à Émile Bakhoum ? », interroge une de nos sources.
« Nous savons que Sokhna Awa Diop Mbacké veut négocier avec les femmes du Comité de pilotage, mais son diagnostic est mal posé. Et dans ces conditions, le traitement ne peut pas être efficace. Notre Commission ne peut pas régler son problème. Seul le président Macky Sall détient la clef de la solution », poursuit un de nos informateurs.
Après plusieurs heures de conciliabules, les « belligérants » sont revenus à de meilleurs sentiments et ont pu poursuivre la réunion, laquelle a logiquement tiré en longueur. Convoquée à 15h00, elle a pris fin vers 22h00 au lieu de 17h00.
Cela dit, des questions coulent de source après le psychodrame de dimanche. La Commission de médiation, composée en partie d’anciens candidats à la succession de Demba Sow, devrait -elle convoquer une réunion pour parler de la situation de la DSE ? Cette réunion n’était-elle pas un moyen pour Talla Daff, Ahmed Sarr, Ousmane Bob, Badou Sow de se mettre en scelle ( ou de contourner) après la décision de Macky Sall de suspendre « jusqu’à nouvel ordre », le processus de désignation d’un nouveau coordinateur de la DSE/France. Voulaient-ils se présenter comme les garants de la cohésion ou de l’unité du parti en France ? 

Cheikh Sidou SYLLA