CAN 2017 au Gabon : Atouts d'Afrique

19 - Janvier - 2017

La Coupe d'Afrique des Nations a démarré le week-end dernier au Gabon. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle n'affolera pas les milieux économiques. Selon le CDES de Limoges, l'Euro 2016 a généré 1,2 milliard d'euros de retombées à la France mais la compétition africaine n'aura malheureusement pas le même impact pour le pays hôte. Tout juste peut-on espérer qu'elle joue un rôle politique d'apaisement et de réunification dans un pays secoué récemment par de graves tensions à la suite des élections présidentielles contestées.

Le sport, le football surtout, réalise parfois ce genre de petit miracle, en Europe aussi comme en témoigne l'exemple de nos voisins belges. Durant deux ans, le pays a navigué à vue sans gouvernement, se déchirant entre Wallons et Flamands avant de se réconcilier et se réunir derrière ses Diables Rouges. Souhaitons au Gabon de connaître le même sort. Mais pour ce qui est des retombées sonnantes et trébuchantes... Une étude réalisée il y a six ans par Kurt Salmon (devenu Wavestone) montrait que le poids économique de l'ensemble du football africain ne pesait pas plus que le montant des droits télé perçus par le seul football français, autour de 650 millions d'euros. C'est dire que les espoirs de développement sur le marché africain sont minces à courts termes.
"Le RAJA Casablanca, battu en finale de la Coupe du monde des clubs par le Bayern en décembre 2013, avait profité à plein du retentissement de son parcours et développé de façon très significative le nombre de ses fans sur les réseaux sociaux."
Et pourtant. Pourtant une autre étude (Baromètre Expérience Client Digitale Sport) datant d'octobre dernier pointe certains éléments étonnants et porteurs d'espoirs pour tout le football africain. Cette étude démontrait que le RAJA Casablanca, battu en finale de la Coupe du monde des clubs par le Bayern en décembre 2013, avait profité à plein du retentissement de son parcours et développé de façon très significative le nombre de ses fans sur les réseaux sociaux. 3 797 000 personnes "likent" le RAJA sur Facebook quand notre septuple champion de France, l'OL ne culmine "qu'à" 2 822 000 fans. C'est donc que le club rayonne désormais bien au-delà du Maroc. C'est donc aussi qu'un club comme le RAJA, s'il ne peut compter sur le seul potentiel économique local pour se développer, peut espérer toucher des fans là où la diaspora marocaine essaime, un peu partout dans le monde. Reste ensuite à fidéliser et monétiser l'affaire. Et si le football africain profitait pleinement de la révolution digitale ?
Vincent Chaudel
Directeur Communication & Marketing / Expert Sport chez Wavestone

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

26 - Octobre - 2022

AUTOROUTE DE L’AVENIR : DES INVESTISSEMENTS ANNONCÉS POUR AMÉLIORER LE TRAFIC

Le Directeur général de l’Agence pour l’investissement et les grands travaux de l’Etat (APIX) a annoncé de nouveaux investissements sur l’Autoroute de...

25 - Octobre - 2022

LE SÉNÉGAL FAIT SON ENTRÉE AU SEIN DU GECF, « L’OPEP DU GAZ » CE MARDI 25 OCTOBRE

Dakar fait ce mardi 25 octobre son entrée en tant qu’observateur du Gas Exporting Countries Forum (GECF), qui réunit les principaux exportateurs de gaz dans le monde. Il...

22 - Octobre - 2022

REVUE DE PRESSE: LES QUOTIDIENS ÉVOQUENT LE CONTRÔLE DES PRIX ET D’AUTRES SUJETS

Les quotidiens évoquent des sujets très variés pour leur parution du week-end, dont le plan gouvernemental de contrôle des prix des denrées de consommation...

21 - Octobre - 2022

TRANSPORTS: LUXAIR SE POSE À DAKAR

Une bonne nouvelle pour les Sénégalais de France qui ne cessent de dénoncer la cherté de la ligne Paris-Dakar? La compagnie aérienne Luxair a inauguré une...

18 - Octobre - 2022

LE SÉNÉGAL TABLE SUR UNE CROISSANCE DE 10, 1 % DE SON PIB EN 2023

Le taux de croissance du Produit inétrieur brut (PIB) est projeté à 10, 1% en 2023 contre une prévision de 4,8% en 2022, a-t-on appris de source officielle....