Ce que m'inspire la situation du moment (Par Thierno Lô)

20 - Janvier - 2021

Dans beaucoup de pays comme ceux que nous considérons comme grandes démocraties, le financement des partis politiques par l’Etat est accepté ,il se fait suivant la représentativité dans l’organe législatif .Ce critère ,on peut le tempérer par la fixation d’un pourcentage qui peut etre donné par l’Etat même si le Parti n’est pas représenté au Parlement .Maintenant, il nous faut accepter que la loi interdit le financement privé de personnes à l’étranger et des étrangers à l’intérieur du pays pour éviter que des groupes ne se constituent pour faire des pressions sur l’Etat, ou perturber nos équilibres sécuritaires .Donc, un problème vis-à-vis des sénégalais de l’extérieur qui sont électeurs et éligibles.
Certains problèmes soulevés ,doivent être le prétexte pour nous, d’apporter des réponses probantes au risque de poser un sérieux problème à l’évolution de notre démocratie et à l'économie de nos pays.
Par rapport au financement des partis politiques au Sénégal, nous devons nous poser simplement les questions de savoir, qui finance ? comment ? Que disent la constitution et les lois ? où se trouve le problème ? Et quelles solutions ?
Personnaliser les débats ,c’est répéter des logomachies qui n’apportent rien.
Autre anomalie ,la loi n’est pas respectée par les partis politiques comme l’a accepté et reconnu l’ancien Ministre de l’intérieur qui disait : « si j’applique la loi, nous allons passer de 298 partis à zéro parti politique . » Ce qui veut dire qu’aucun parti ne respecte le dépôt des états financiers au 31 janvier de chaque année et le fait de communiquer le nom des personnes qui administrent le parti, 8 jours après l’anniversaire de l’obtention du récépissé.
C’est la loi ,tout le monde doit s’y conformer au risque d’une dissolution.
Donc il n’y pas lieu d’une polémique .Il nous suffit d'apporter une petite modification de la loi pour prendre en charge les sénégalais de l’extérieur qui sont électeurs et éligibles. Il nous restera de contrôler les modalités et les pourcentages pour les fonds que les partis vont utiliser.
On va mettre en place une entité consensuelle qui va gérer les fonds dédiés aux partis, qui sont régis par le code des obligations civiles et commerciales et à qui la constitution reconnait dans son chapitre de modernisation des missions de formations et de participation au suffrage universel.
Cette entité va distribuer l’argent suivant la représentation parlementaire, la participation au suffrage ,
le respect des principes et modalités telles que la parité ,un siège ,une école du parti ,le renouvellement des instances par la tenue de congrès et autres . Et comme il est ici question d'argent qu'on me permette malgré la fibre sociale de monsieur le Président de la République , de lui demander, que les sommes disponibles, puissent être utilisées comme des fonds de garantie car le problème que rencontrent nos PME et PMI ,et notre secteur informel ,c’est la difficulté d’accès au crédit car manquant de garantie.
Cette question est un des leviers qui freine la relance économique ,avec une surliquidité des banques, qui ne prêtent pas sans garantie malgré les efforts de la Banque Centrale.
Ce sont ces questions qui doivent nous occuper et non les questions d’intérêts particuliers qui empêchent de s’occuper de l’intérêt général ,moteur du développement. Je ne vais terminer cette contribution sans fustiger ce faux débat qu"on veut instaurer sur la fin du couvre feu , qui est loin d'un débat juridique mais encore un jeu de juristes et de politiciens, à la recherche de ce qui est communément appelé un " buzz".Beaucoup d'interventions chez nous, ont des fondements cryptopersonnels. Le grand probléme, c'est que nous avons globalement une fraction de l'intelligentsia sénégalaise qui a peur des masses qui,pourtant ont montré plusieurs fois,qu'elles étaient pleines de bon sens notamment en changeant deux fois de Présidents,et en montrant à l' occasion de toutes les élections,qu'elles pouvaient se passer des consignes des marabouts et autres notabilités. Ces intellectuels,veulent toujours leur brouiller les crãnes au risque de faire croire que le pays est dirigé par des ignorants. Le vrai débat intellectuel,suppose le respect de l'interlocuteur ce qui n'est plus le cas au Sénégal ou malheureusement, les gens qui auraient dû savoir,ne savent rien mais ne cherchent mëme à savoir.. Cette ambiance de déni des qualités et des competences, est favorisé par l'emergence d'une presse dont une grande partie est refractaire à la recherche du savoir et de ceux qui savent.A cet égard je pense honnetement,que le nouveau ministre de l"intérieur Felix Dione a toujours été reconnu comme un bon juriste.Le sentimentalisme,dont j'ai été moi même victime,risque aussi de nous mener au désordre comme le montrent les affaires de notre jeune Diary Sow ou du dernier cas du patron de horizon sans frontiéres. On préfére toujours hurler avec les loups que de traquer le non dit des choses...Par gout de la facilité. La situation du pays et du contexte mondial, nécessite,la mise au milieu de nos préoccupations, l"interet général, le patriotisme au détriment de nos intéréts particuliers.
Ministre Thierno lo
President APD/ Coalition Adiana.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

17 - Février - 2025

Réunion européenne à Paris : la Hongrie fustige des dirigeants "frustrés" qui veulent "empêcher un accord de paix en Ukraine"

Le gouvernement hongrois a critiqué, lundi 17 février, la réunion à Paris d'une dizaine de dirigeants européens, pour définir une réponse commune...

16 - Février - 2025

LE PRESIDENT BASSIROU DIOMAYE FAYE : UN LEADER QUI REVEILLE L'AFRIQUE POUR UN PANAFRICANISME DE REVOLUTION ! (PAR ME ABDOULAYE TINE)

Le 18 février 2024, lors de la 38ᵉ session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba, un tournant...

15 - Février - 2025

PASTEF EXIGE LA «TRADUCTION DES BRIGANDS FINANCIERS DEVANT LES JURIDICTIONS»

Le bureau politique du parti au pouvoir, Pastef, appelle la justice à faire son travail après la publication du rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des finances publiques...

15 - Février - 2025

SENEGAL : L’HERITAGE EMPOISONNE DES REGIMES SUCCESSIFS (PAR IBRAHIMA THIAM)

Chaque pouvoir qui se succède laisse une ardoise. Certains la dissimulent sous des chiffres enjolivés, d’autres l’exhibent pour justifier leurs propres insuffisances....

15 - Février - 2025

Volodymyr Zelensky appelle l'Europe à «agir pour son propre bien» face à la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé samedi l'Europe «à agir pour son propre bien» et à avoir «ses propres forces armées»...