PARIS : LES DEPUTES DE L’ENOC A L’ECOUTE DE LEURS MANDANTS
Aller à la rencontre de leurs mandants dans les coins et les recoins de leur circonscription, à savoir l’Europe du Nord, de l’Ouest et du Centre (ENOC). Samedi 30 août dernier, Abdou Sonko et Fatou Cissé Goudiaby ont été les hôtes du foyer Bisson dans le 20ème arrondissement de Paris.
Au menu de la rencontre : recueillir les doléances des résidents, mais pas que puisque la réunion a enregistré la présence de plusieurs responsables d’association venus d’autres horizons.
La cherté des billets d’avion entre la France et le Sénégal, « la démission de l’Etat » s’agissant de la construction des infrastructures de base dans leurs régions d’origine respectives. Telles sont, entre autres, les doléances de l’assistance lors de la réunion. Parlant justement de « la démission de l’Etat », un orateur a eu ces mots : « Ecoles, postes de santé… tout est l’œuvre de la diaspora. L’Etat a démissionné dans nos terroirs. » Lors de cette réunion, plusieurs intervenants ont vertement dénoncé « la discrimination » dont certains Sénégalais seraient victimes au consulat du Sénégal à Paris. « Quand vous être un Diop, un Ndiaye ou un Faye, on ne vous demandera pas de présenter un certificat de nationalité lors du dépôt de votre demande de passeport. Mais si vous êtes un Gomis, un Tandjigora, là vous êtes dans l’obligation de présenter un certificat de nationalité. C’est une discrimination. Je tiens à préciser que certains villages Soninké existent avant la naissance de la République du Sénégal » a expliqué Oumar Sakho, originaire du département de Bakel.
« Il y a eu beaucoup de fraudes à l’état civil. Mais dès que la situation reviendra à la normale, grâce notamment à la digitalisation, on ne demandera certainement plus de certificat de nationalité », a, en résumé, répondu Fatou Cissé Goudiaby. Son collègue Abdou Sonko n’adhère pas, lui aussi, à la théorie de la discrimination. « Quand un nom est partagé entre deux ou trois pays, n’est-il pas sûr de demander le certificat de nationalité pour avoir la certitude que le demandeur est bien un Sénégalais ?», interroge le député qui invite les « gens à ne pas prendre cette situation comme une discrimination ».
Les députés et l’assistance ont décerné une mention spéciale au responsable de Pastef Marne-la-Vallée, Alphonse Mendy. C’est en partie grâce à lui que cette rencontre a eu lieu. « J’avais promis qu’en cas de victoire de nos candidats aux législatives, nous reviendrions, ici, pour recueillir leurs doléances. C’est bien cette promesse que nous venons d’honorer », a-t-il expliqué ajoutant que d’autres rencontres de cette nature seraient tenues dans d’autres foyers.
CSS