Dette cachée et vrais chiffres : La nouvelle alerte du FMI aux autorités sénégalaises

03 - Juillet - 2025

Réunis à Londres ce mercredi 2 juillet, plusieurs figures majeures du monde des affaires, des institutions financières et des gouvernements africains ont échangé sur les perspectives économiques du continent, à l’occasion du forum Africa Debate. Cet événement, devenu un rendez-vous incontournable pour les décideurs économiques africains et leurs partenaires, a notamment accueilli Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique du Fonds monétaire international (FMI).

Dans une déclaration relayée par l’agence Reuters, le haut responsable du FMI est revenu sur la situation macroéconomique du Sénégal, mettant en exergue les zones d’ombre relevées dans la gestion financière de l’ancien régime. « Nous attendons que le gouvernement partage avec nous les chiffres définitifs et les principaux problèmes qu’il a identifiés », a-t-il affirmé, évoquant la nécessité d’un dialogue technique approfondi avec les nouvelles autorités. « Nous espérons avancer aussi vite que possible. Nous restons engagés », a-t-il ajouté, exprimant la disponibilité de l’institution à accompagner Dakar dans la clarification et la restructuration de sa trajectoire budgétaire.

Cette déclaration intervient dans un contexte de reprise post-électorale, où le nouveau pouvoir sénégalais s’efforce de redonner confiance aux partenaires financiers, tout en révélant les pratiques jugées opaques de la précédente administration. En 2023, le FMI avait en effet suspendu ses décaissements au profit du Sénégal, après qu’un audit interne mené par les autorités issues de l’alternance a mis au jour une importante sous-estimation des déficits publics.

Selon les conclusions de cet audit, les données transmises au FMI par l’ancien gouvernement ne reflétaient pas fidèlement la réalité des finances publiques. Le déficit réel aurait entraîné une explosion du ratio d’endettement, atteignant près de 100 % du PIB à la fin de l’année 2023, contre une estimation initiale de 74 %. Une situation qualifiée de « dette cachée », qui remet en question la fiabilité des rapports budgétaires antérieurs.

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