DIOMAYE-SONKO : « UN COUPLET GAGNANT »(PAR MOMAR-SOKHNA DIOP)

12 - Mars - 2024

Je parle de couplet gagnant car, malgré tous les moyens déployés par l’État pour liquider la candidature d’Ousmane Sonko et de son parti PASTEF, ces leaders, grâce aux appuis populaires ont réussi à maintenir leur candidature à l’élection présidentielle prévue le dimanche 24 mars 2024. Mieux, la plupart des sondages donnerait gagnant, dans l’ordre, le couplet Diomaye-Sonko.
Les raisons de ce succès résident sur le fait que depuis leur entrée en politique, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye sont devenus les symboles de la résistance politique au Sénégal.
Rappelons que résister est un droit constitutionnel inscrit dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont toujours résisté contre la corruption et contre l’enrichissement illicite qui gangrénaient et qui continuent de dégrader l’administration sénégalaise et en particulier les services des impôts et domaines où ils exerçaient.
Le fait de porter ce noble combat contre la corruption et la concussion leur coûte cher voire très cher. En effet, toutes les sortes d’étiquettes leur sont collées. Ils seraient salafistes anti-confréries religieuses, terroristes, violeurs, voleurs, spécialistes de la diffamation, meneurs de troubles à l’ordre public, rebelles voire recruteurs de forces occultes…
Macky Sall et ses valets continuent de s’acharner sur Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye par ce que ces patriotes combattent les fraudes et les évasions fiscales et dénoncent scrupuleusement, les personnes qui les organisent. Et parmi ceux qui l’organisent, il y a bien évidemment en première ligne des partisans du régime de Benno Bokk Yakar qui craignent d’être poursuivis.
Durant les 15 années de leurs carrières professionnelles, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye sont restés de véritables commis de l’État. Ils n’ont jamais accepté une faveur et une quelconque rétrocommission. De nombreux collègues témoignent les avoir vu refuser tous les avantages financiers que des personnes fortunées souvent illégalement, ont tenté de leur donner en contrepartie d’exonérations fiscales.
Élu député en 2017, Ousmane Sonko a été souvent insulté (comme l’est aujourd’hui Guy Marie Sagna) et méprisé par ses collègues partisans du régime Benno Bokk Yakar qui n’avaient pas l’habitude de servir les populations qui les ont élus. Ils sont députés pour se servir.
En 2019, l’État avait utilisé le parrainage pour les éliminer et pour les empêcher d’être candidats à l’élection présidentielle. Le peuple Sénégalais avait refusé et exprimé encore son soutien à Ousmane Sonko et à Bassirou Diomaye Faye en leur donnant les parrainages nécessaires et un score de 15,67% à l’élection présidentielle.
Les résultats des élections locales et législatives laissent également présager que PASTEF garde des chances.
Il sera long, très long de repasser en revue toutes les combines et tous les complots (affaires Adji Sarr, Mame Mbaye Niang…) organisés pour uniquement salir et écarter Pastef et leurs leaders.
Nous disons tout simplement qu’aujourd’hui, Macky Sall a annoncé amèrement, qu’il ne sera pas candidat car, de toute façon, « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».
Il dit s’en aller le 2 avril prochain quel que soit la situation qui se présentera. Nous le souhaitons et l’espérons malgré les différentes manœuvres (tentative de report de l’élection, dissolution de son gouvernement, dialogue, loi d’amnistie…) qu’il continue d’organiser avec la collaboration du PDS.
Les adversaires politiques de PASTEF et de leurs leaders Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye doivent revenir à la raison et accepter que ces Patriotes ont réussi à se hisser au premier rang de l’échiquier politique, parce que les Sénégalais trouvent dans leurs discours des explications cohérentes et convaincantes.
Ils ont révolutionné la manière de faire de la politique au Sénégal et se sont imposés à l’opinion publique nationale et internationale non pas par l’achat des consciences, mais par la profondeur de leur offre politique.
Cela dit, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye mettent en garde leurs militants sur le fait que les élections se gagneront difficilement car ils ont affaire à des délinquants politiques et à des Lobis qui mettront tout en œuvre pour conserver le pouvoir.
Sur ce point, El Malick Ndiaye, l’un des militants de première heure de PASTEF, rappelle qu’Ousmane Sonko les avait souvent mis en garde que « le combat pour vaincre le système sera long et rude. Nous le gagnerons mais soyons prêts à perdre nos emplois, notre liberté voire notre vie ».
Aujourd’hui, de nombreux militants de PASTEF ont perdu arbitrairement leur travail. Certains sont toujours incarcérés sans motif légal et d’autres notamment des jeunes, ont perdu leur vie pour ce combat pour la patrie et nous leur rendons un grand hommage.
La victoire ne sera évidemment pas facile, car les partisans du statu quo (dont le PDS) continueront à s’opposer de toutes leurs forces au projet PASTEF. Ils continueront à utiliser tous les moyens, y compris ceux de l’État pour préserver le pouvoir.
Pour conclure nous disons que les Sénégalais doivent intégrer le fait que pour Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, la politique n’est pas une fin en soi. Selon eux, la politique est un devoir bien plus qu’un droit. Un devoir envers le pays qui leur a beaucoup donné. Il ne renoncera pas à ce devoir. Je l’espère. Comme ils le disent eux-mêmes, ils préféreront mourir libres que de vivre en devenant prisonniers d’un engagement contraire à leur devoir de citoyens.
Pour l’instant même si ces deux leaders continuent d’être persécutés par le régime, tout semble réuni pour leur victoire de la coalition Diomaye Président au soir du 24 mars 2024 car les idées et le projet que cette coalition porte sont imprimés dans les cœurs de la majorité des Sénégalais. L’éveil des consciences est bien entamé et semble irréversible. Il ne reste plus que la victoire qui est à la portée de la coalition qui, toute idéologie mise à part présente un bon programme. Elle présente un ambitieux projet souverainiste qui, mis en œuvre, sortira, progressivement, le Sénégal de l’impasse. A nous Sénégalais de choisir entre la continuité et le changement radical de paradigme.

Momar-Sokhna DIOP
Professeur et écrivain à PARIS

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1 commentaires
Auteur : Posté le : 12/03/2024 à 20h46

Merci beaucoup pour cette analyse pertinente

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