Gestion publique : Sonko dénonce le laisser-aller et annonce des réformes

19 - Juin - 2025

Lors du Conseil des ministres du mercredi 18 juin 2025, présidé par le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko a livré une communication déterminante sur deux chantiers majeurs : les réformes de l’État et la qualité de la représentation des administrations publiques dans les organes délibérants du secteur parapublic.

Ousmane Sonko a rappelé d’emblée que les réformes de l’État constituent une condition indispensable à la réussite des politiques publiques. Dans cette perspective, il a annoncé la mise en place, à la Primature, d’une Cellule dédiée à la coordination, l’orientation et au suivi des réformes. Cette structure aura pour mission de piloter un processus de transformation institutionnelle portant sur :

La modernisation de l’administration publique, notamment à travers l’accès élargi à l’information, la digitalisation intégrale des services publics et la simplification des démarches administratives ;

La réforme de l’environnement des affaires, pour un cadre plus attractif, transparent et équitable ; La valorisation du capital humain, par une formation centrée sur les valeurs civiques, la compétence et l’engagement patriotique ; La refonte du système de rémunération, à travers un « rebasing social » favorisant davantage d’équité et de transparence ; Le renforcement du système de protection sociale, en misant sur des mécanismes plus inclusifs et durables.

Le Premier ministre a réaffirmé « la détermination du Gouvernement à mener à bien cette entreprise structurante » et a chargé le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de mettre en œuvre une feuille de route avec un dispositif de conduite du changement efficace pour surmonter les obstacles éventuels.

Un secteur parapublic à réorganiser d’urgence
Le second point de la communication du chef du Gouvernement a porté sur la gouvernance des entités du secteur parapublic, dont le rôle est jugé central dans la prestation de services publics, la régulation des secteurs stratégiques et la création d’emplois. Toutefois, Ousmane Sonko a dénoncé des dysfonctionnements majeurs :

L’absence de préparation des sessions des conseils d’administration sur des questions cruciales ; Le défaut de comptes rendus systématiques et un archivage défaillant ; Le non-respect des mandats des administrateurs ; La nomination de représentants inadaptés ou sans les compétences requises.

Dans un contexte marqué par de nombreux changements institutionnels, le Premier ministre a demandé aux ministres de procéder sans délai à la régularisation de la composition des organes délibérants. Il a également insisté sur « un choix rigoureux et responsable des représentants », conformément au décret n°2025-670 du 29 avril 2025, encadrant le fonctionnement des organes délibérants des entités parapubliques.

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