Hydrocarbures et mines: Une convention tripartite pour former des compétences locales

03 - Avril - 2025

L’Institut national du pétrole et du gaz (Inpg), le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3Fpt) et le Comité national de suivi du contenu local (Cnscl) ont signé, le mercredi 2 avril, à Dakar, une convention. L’objectif est de renforcer la formation des compétences locales dans les secteurs du pétrole, du gaz et des mines.

Pour renforcer la formation et l’insertion des jeunes sénégalais dans le secteur extractif, l’Institut national du pétrole et du gaz (Inpg), le Comité national de suivi du contenu local (Cnscl) et le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3Fpt) ont décidé de joindre leurs efforts. Ils ont signé, hier, à Dakar, une convention tripartite. Cet accord, conclu au siège du 3Fpt, vise à aligner l’offre de formation aux besoins du marché et à assurer un accompagnement financier et technique aux entreprises et aux talents locaux. « L’objectif de ce partenariat est de former et d’assurer l’insertion de 1000 jeunes durant la période 2025-2026 dans ces métiers jugés porteurs et 15.000 autres jeunes à l’horizon 2029. Cette politique de formation, d’emploi et d’auto-emploi sera essentiellement basée sur le contenu local et sur une approche ciblée en fonction des besoins spécifiques des communautés accueillant des exploitations minières, gazières et pétrolières », a déclaré Babo Amadou Bâ, le directeur général du 3Fpt.

Selon lui, cet acte que viennent de poser les trois structures ne constitue pas « une simple formalité administrative, mais un acte fort porteur d’ambition et de transformation dans un secteur aussi stratégique que le pétrole, le gaz et les mines ». Il a rappelé que la loi sur le contenu local met en avant l’urgence de renforcer la main-d’œuvre locale et les entreprises nationales pour optimiser leur participation aux activités extractives. Plus d’attention aux populations locales Cette convention, dit-il, marque un tournant décisif dans l’engagement commun des trois structures à préparer des talents qualifiés capables d’accompagner le développement de ces secteurs susmentionnés. « Notre ambition commune est de permettre à la main-d’œuvre locale d’intégrer pleinement et efficacement la chaîne de valeur pétrolière et gazière », a affirmé Babo Amadou Bâ.

Il a pris l’engagement de faire en sorte que les financements du 3Fpt soient alignés à la prise en charge des besoins de formation du marché du travail. Dans la même lancée, Dr Mbaye Fall, le directeur général de l’Inpg, a souligné le caractère stratégique de cette nouvelle entente. « Ce partenariat nous engage collectivement à former, d’ici à 2029, des milliers de jeunes dans les secteurs porteurs du pétrole, du gaz et des mines », a-t-il déclaré. Il a également insisté sur l’évolution de l’Inpg, devenu entre-temps un établissement public à caractère industriel et commercial. Cela pour mieux répondre aux besoins en formation continue et spécialisée dans certains secteurs d’activités. Il a rappelé qu’avec l’exploitation des champs pétroliers de Sangomar et gaziers de Gta, ainsi que la restructuration de grandes entreprises nationales comme la Société africaine de raffinage (Sar) et Petrosen, la demande en main-d’œuvre qualifiée devient de plus en plus pressante. « Il est donc impératif de former des techniciens et des opérateurs capables d’accompagner cette dynamique », a souligné Mbaye Fall.

Pour le secrétaire technique du Cnscl, Mor Bakhoum, « cette convention marque une étape décisive dans l’engagement commun pour le renforcement des compétences locales et la promotion d’une main-d’œuvre qualifiée dans des secteurs aussi stratégiques que les hydrocarbures et les mines », a-t-il affirmé. M. Bakhoum rappelle que la loi 2019-04 sur le contenu local dans les hydrocarbures ainsi que celle de 2022-17 dans le secteur minier visent à maximiser les opportunités pour les entreprises et travailleurs nationaux. Avec cette convention, dit-il, les acteurs viennent de poser des jalons qui permettront de structurer l’accompagnement technique et financier des formations pour optimiser la compétitivité des entreprises locales. Mor Bakhoum a également insisté sur l’importance de la territorialisation de la formation et de l’intégration des populations vivant à proximité des zones d’exploitation. « Nous avons la responsabilité d’accompagner les populations locales en leur offrant des opportunités de formation et d’emploi adaptées », a-t-il déclaré.

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