La solution à la de Alioune Tine pour mettre fin à la tension au sommet de l’État : « Il faut régler la question de l’éligibilité de Sonko »

17 - Novembre - 2025

La tension couve au sommet de l’État entre le président de la République Bassirou Diomaye Faye et son premier ministre et mentor politique, Ousmane Sonko. Selon Alioune Tine la guerre des communiqués sur la présidence de la coalition DiomayePrésident n’est qu’un prétexte mais la question de fond est la perspective de la présidentielle de 2029.

Analysant le profond désaccord entre Diomaye et Sonko, le fondateur d’AfricaJom Center estime qu’il vient du fait qu’il y a « un déficit de culture d’État et de responsabilité d’État ». « Cela est une responsabilité collective des deux. La crise vient également de la nature du parti au pouvoir et de la personnalité du leader du parti, Ousmane Sonko. Sonko et le Pastef, ils sont au gouvernement mais ils assurent en même temps la surveillance de Diomaye », explique Tine, invité de l’émission dominicale de Sud Fm, Objection.

A l’en croire, avec l’horizon de 2029, « le plus grand concurrent de Diomaye c’est Sonko ». « Ce qu’on a vécu ces derniers jours montre qu’on a des désaccords qui se sont exprimés au sommet et quand on les analyse bien c’est en rapport avec l’horizon de 2029. Il faut que le parti et les deux leaders trouvent les moyens de régler la question de 2029 pour qu’on continue de gérer le pays tranquillement », souligne Alioune Tine. Qui ajoute : « Il faut régler la question de l’éligibilité de sonko une bonne fois pour toute. Sonko doit être éligible pour 2029 quelle que soit la situation qui arrive. Cela va régler beaucoup de problèmes ».

« Une rivalité durable entre les deux va paralyser le pays »

Insistant sur la nécessité de recherche rapide de solution à travers une médiation, l’ancien coordonnateur de la Raddho souligne qu’une « rivalité durable entre les deux va paralyser le pays ». « Cela aura un impact incalculable sur le plan économique, social, financier. En ce moment même nous sommes dos au mur sur le plan financier. On est presqu’en faillite. Donc les plus hautes autorités de l’État devraient en prendre conscience et revenir sur l’essentiel. Il faut qu’ils deviennent des hommes d’État matures », argue-t-il.

« Quand il y a eu ce problème sous Senghor, il était devenu dictateur en supprimant le poste de premier ministre. Wade a eu le même problème avec Moustapha Niasse, il a expliqué comment doit se passer la relation entre le président et le premier ministre. Nous sommes dans un cas de figure avec Pastef où la forte légitimité ne permet pas à ce modèle de fonctionner », signale-t-il.

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