LE DOUBLE JEU DU PARTI SOCIALISTE (PAR BIRAHIM CAMARA)
Le parti socialiste a presque perdu tous ses pouvoirs locaux et nationaux . Ce , depuis 2000 .
Aujourd'hui sa direction en manque de vision et d’ambition , met en péril ses valeurs, ses idéaux et son identité avec le double jeu auquel elle s'adonne.
En effet, la terre entière sait que la bande à Aminata Mbengue Ndiaye, secrétaire générale intérimaire, hostile au changement, remue planètes et astres pour assujettir le parti socialiste à Pastef.
Leur fond de caisse est aussi calamiteux que dangereux parcequ’il consiste à appeler les uns et les autres pour les convaincre que Pastef , dépassé par ses contradictions internes , externes , sociales et économiques " aurait besoin du parti socialiste " au nom des intérêts supérieurs du peuple , de la république, de l’état de droit , de la démocratie et de la justice . D’une part .
D’autres , la direction, par hypocrisie et manipulation , vend aux militants son adhésion à l’opposition unie et réunie au sein du FDR .
Ce double jeu , non seulement , jette un discrédit sur le discours mais ternit l’image du parti socialiste et pousse des militants vers d’autres partis et mouvements politiques résolument ancrés dans les mêmes valeurs socialistes .
Le dernier post d’indignation du porte parole, l’Honorable Abdoulaye Vilane, confirme le jeu trouble et troublant de la commission spéciale pour la relance des activités du parti socialiste avec la bénédiction de la secrétaire générale intérimaire dont le silence face aux dérives présidentielles , primatoriales et gouvernementales intrigue .
Aucune compassion du parti socialiste n’est relevée face aux traumatismes vécus par l’école, la santé, la jeunesse et les ménages sevrés du minimum vital et de la plénitude de l’exercice des droits inaliénables et des libertés fondamentales .
Cette désertion du paysage politique a coupé les liens jadis solides et fusionnels entre le parti socialiste et les masses populaires en paupérisation exponentielle .
Le silence de ses instances face à la flambée des prix , aux fermetures d’entreprises , à la grande insécurité, aux menaces frontalières etc... interdit toute allusion aux valeurs léguées par ses pères fondateurs .
De parti conquérant, le parti socialiste est devenu inexistant et invisible pendant les batailles sociales , culturelles, économiques et politiques pour faire du Sénégal un exemple de souveraineté dans une Afrique en mutation. Il est l’ombre de lui même parce que vivant dans la nostalgie des victoires d’antan au lieu de se tourner vers ce présent qui ne rassure pas et cet avenir qui inquiète ses jeunesses .
Pourtant des voix militantes , depuis deux ans , ne cessent de proposer des voies de sortie de la crise qui atrophie , paralyse et sclérose le parti socialiste .
Des énergies, des intelligences , des talents et des compétences ont montré leur disponibilité pour une nouvelle vision , une autre organisation et un autre fonctionnement du parti socialiste et de l’état de droit mis à mal par les vingt- quatre ans de politiques libérales et anti sociales synonymes de détournement de deniers publics, de boulimie foncière, d’agression des libertés et d’impunité .
Celles que les Sénégalais et le Sénégal vivent en ce moment éloignent les espoirs nés de la troisième alternance .
En effet la dualité au sommet de l’état , imaginaire ou avérée ne peut rimer avec les politiques publiques promises au regard de la violence verbale installée entre les deux camps de l’executif .
Ce meli mélo ou " ce lambi golo " entre la coalition Diomaye Président et l’APTE aurait pû servir de tremplin pour le parti socialiste vers la prise de la direction de l’opposition.
Malheureusement ce sont les "taneberes," les "khawares" et les "sabars " qui preoccupent la secrétaire générale intérimaire et sa commission spéciale pour la relance des activités du parti socialiste .
Birahim Camara.
Parti Socialiste
IR / PS