LIMITATION DU NOMBRE DU MANDAT PRESIDENTIEL : ÉQUITE-DEMOCRATIE N’EN EST PAS CONVAINCU

07 - Février - 2023

Équité-Démocratie, dès 2015, attirait l'attention sur la reprise partielle de l'article 6 de la constitution française portant sur le mode d'élection, la durée et le nombre des mandats présidentiels bloqués par la clause d'éternité (alinéa 7 de l'article103 ) de la charte fondamentale de 2001 révisée en 2016.

Équité-Démocratie, composée de cadres supérieurs des diasporas sénégalaises, avait remué ciel et terre pour convaincre les autorités sur les éventuelles conséquences politiques auxquelles les Sénégalais sont confrontés bien avant la seconde prestation du président de la république, Monsieur Macky Sall.

Pendant la genèse des Assises Nationales, Équité-Démocratie s'était farouchement opposée au régime parlementaire, au scrutin proportionnel et à la limitation à deux le nombre des seuls mandats présidentiels .

Devant la loi , tous les Sénégalais sont égaux.

Malheureusement la constitution et le code électoral ont fait de ce principe, une banalité.

Les critères comme l’âge , l'exclusivité de la nationalité sénégalaise, la maîtrise de la langue officielle etc...sont différents d'une élection à une autre.

Le maire peut exercer dix mandats consécutifs , être analphabète , illettré , détenir plusieurs nationalités , vivre autant que Noé et garder son éligibilité tout comme le président du conseil départemental et le député qui , même grabataires , échappent aux articles 27 et 28 de notre constitution.

La limitation du nombre de tous les mandats électifs doit appartenir au peuple souverain habilité à les confier et à y mettre fin à date échue.

Équité-Démocratie avait également mis un accent particulier sur le strict respect du calendrier républicain , gage de respect , d'égalité , de légalité et de légitimité des institutions électives sans possibilité de report des échéances ni prorogation de mandat.

En refusant toute importation mécanique de dispositions constitutionnelles conçues ailleurs , par ailleurs et pour ailleurs , souvent en contradiction avec nos réalités historiques, culturelles, sociales et identitaires propres , Équité-Démocratie voulait épargner au Sénégal et aux sénégalais ces tensions politico-sociales pré et post électorales inutiles et dangereuses pour la paix , la stabilité et la cohésion de notre nation.

Le Sénégal a besoin d'institutions et d'acteurs politiques ( hommes et femmes) qui lui épargneront toute folie en ces temps de crise multiforme car la violence n'est plus à nos poreuses frontières, elle est au cœur de la cité.

L'interprétation tendancieuse et partisane de l'alinéa 2 de l'article 27 de la constitution de 2001 révisée en 2016 est devenue une poudrière nationale ou un volcan en latence.

Cette guerre sémantique fait rage au cœur de la mouvance présidentielle où les positionnements émergent depuis les résultats peu éloquents ( majorité relative) des législatives du 31 juillet 2022 face à une opposition éclatée à la formation du bureau de l'assemblée nationale.

Dans tous les partis et dans toutes les coalitions politiques , s'élèvent des voix discordantes.

Quand les uns parlent de second quinquennat, les autres parlent de second mandat et/ou de troisième candidature.

Le summum est le manque de confiance au Conseil constitutionnel qui reçoit et valide les candidatures, par ses avis et décisions très souvent décriés par l'opposition plurielle qui ne rassure que peu de citoyens.

Pouvons-nous, alors, parler de liberté, de droit et de démocratie sans une justice respectée, indépendante et rendue par des magistrats forts et debout ?

Assurément, NON est la réponse.

Birahim Camara
Groupe Équité-Démocratie

 

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