Mademba Sock, figure d’un syndicalisme sans concession

15 - Juin - 2024

Le secrétaire général de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS), Mademba Sock est décédé dans la nuit de vendredi à samedi à Paris, des suites d’une maladie. Il a marqué ses compatriotes pour son engagement sans concession en faveur des droits des travailleurs et des valeurs démocratiques.

M. Sock, rappelé à Dieu à l’âge de 65, était président du conseil d’administration de la Caisse de sécurité sociale (CSS), en même temps qu’il dirigeait l’UNSAS.

A la tête du Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (SUTELEC) dans les années 1990, il s’était battu de toutes les manières possible pour que survive au Sénégal un syndicalisme autonome et indépendant, dans un contexte marqué par la “participation responsable”.

Cette orientation, qui mettait en avant le dialogue et le compromis plutôt que la confrontation avec le pouvoir politique, était celle incarnée par Madia Diop, autre monstre sacré du syndicalisme sénégalais, alors à la tête de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS).

Mademba Sock était le tenant d’une autre ligne, celle qui engage les centrales syndicales à garder leur autonomie vis-à-vis du pouvoir, orientation garante à ses yeux de leur liberté d’action.

Il a gagné ses galons dans la dureté de la lutte syndicale impitoyable, sans concession, au profit de l’amélioration des conditions de vie des travailleurs.

Il fallait tenir cette ligne, au risque de se compromettre et de s’éloigner des préoccupations des travailleurs, alors que le pays vivait difficilement les programmes d’ajustement structurels imposés par les institutions de Bretton Woods.

Le contexte étant difficile, le défunt secrétaire général de l’UNSAS s’était très rapidement retrouvé au sein des nombreux conflits sociaux de cette époque, dont la plupart témoignaient d’un mal-être général et de conditions de vie plus que difficiles de populations.

Son opposition à toute privatisation de la Senelec, la société nationale d’électricité, reste encore aujourd’hui un moment important de son engagement syndical, qui lui avait pour la petite histoire valu six mois de prison dans ces années 1990.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

01 - Avril - 2020

PHILIPPE DOUCET : « PAPE DIOUF ETAIT UN HOMME DE TRES HAUT NIVEAU »

Écoutez la réaction de Philippe Doucet suite au décès de Pape Diouf survenu mardi, 31- 03- 2020, à l’hôpital Fann.

01 - Avril - 2020

Fatoumata Néné Tall, Madické Niang, Abdoul Mbaye, Matar Ba, … le Sénégal pleure Pape Diouf

Plusieurs acteurs politiques ont tenu à rendre hommage à Pape Diouf, décédé ce mardi des suites de son infection au coronavirus alors qu'il avait 68 ans....

01 - Avril - 2020

DECES DE PAPE DIOUF : NOUS SOMMES TOUS ORPHELINS !

En un temps record, la nouvelle a fait le tour du monde : Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille, est décédé à Dakar, mardi 31 mars,...

31 - Mars - 2020

France: décès d’un inconditionnel de Macky Sall

C’est un monument qui est tombé ce lundi 30 mars. Boubou Ba Bambado était un griot, un virtuose très connu dans la communauté pulaar en région parisienne...

31 - Mars - 2020

France: décès du journaliste Pierre Bénichou, chroniqueur des "Grosses Têtes" sur RTL

Pierre Bénichou, chroniqueur des "Grosses Têtes" sur RTL, est mort à l'âge de 82 ans, a annoncé son fils mardi 31 mars. "Il s'est éteint dans son sommeil"...