MANŒUVRE OU FUITE : DIOMAYE FAYE DISSOUT L’ASSEMBLEE A LA DERNIÈRE MINUTE (PAR IBRAHIMA THIAM)

14 - Septembre - 2024

Le 12 septembre, Diomaye Faye a fait ce que personne n'attendait : dissoudre l’Assemblée nationale, un jour avant que le Premier ministre ne monte au front pour présenter sa déclaration de politique générale. Hasard ? Certainement pas. Peur ? Assurément. Ce coup de théâtre de dernière minute a tout d'une fuite en avant. Dissoudre pour éviter le débat, c'est la meilleure façon d'avouer qu'on n'a rien à dire.

Le 13 septembre devait être la grande messe où le gouvernement dévoilerait enfin sa vision pour le pays. Mais voilà, au lieu d'une déclaration en grande pompe, c'est la fuite des idées qui s'est jouée. Le Premier ministre, qui semblait déjà transpirer à l'idée d'affronter les députés, s'est vu offrir une sortie de secours par un président qui, visiblement, préfère éviter de voir son bras droit se prendre les pieds dans le tapis.

On peut appeler ça comme on veut, mais pour beaucoup, cette dissolution à la veille du grand jour sent la « duperie démocratique ». Convoquer l’Assemblée, puis la dissoudre sans même lui laisser le temps de poser une question, c’est comme organiser un match et déclarer forfait avant le coup d’envoi. C’est plus facile de ne pas perdre quand on refuse de jouer.

Mais qu’est-ce qui fait si peur à Diomaye Faye ? La réponse est simple : l'absence de projet concret. Dissoudre l’Assemblée à la veille d’un discours décisif, c’est un aveu de faiblesse. Il n’y a rien à présenter, rien à défendre. Tout est encore dans sa tête, flou, vague, sans cap précis. On préfère donc tirer la prise avant que la lumière n’éclaire les failles.

Certains diront que c’est de la « stratégie ». Moi j'appelle ça du bricolage politique. Dissoudre l'Assemblée pour éviter un débat, c'est comme renoncer à un examen parce qu'on sait qu'on va échouer. On repousse l'inévitable, mais à quel prix ? Cette manœuvre est une tricherie démocratique qui prive le peuple du débat qu'il mérite. Au lieu de confronter ses adversaires, le président les désarme d’un coup de stylo. Mais cette pirouette autoritaire ne trompe personne : c’est la peur de l'échec qui motive ces décisions.

Et pendant que Diomaye Faye s’agite pour esquiver les responsabilités, la coalition SENEGAAL KESSE, elle, se prépare. Nous ne reculons pas face au débat, nous n'annulons pas les rendez-vous avec le peuple. Le 17 novembre, nous serons prêts à affronter les urnes, sans fioritures, sans manœuvres politiciennes. Ce que nous avons à dire, nous le dirons, avec clarté et conviction.

Contrairement à ceux qui fuient, nous avançons.

Ibrahima Thiam, Membre de la coalition SENEGAAL KESSE

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

19 - Mai - 2025

Anta Babacar Ngom quitte le FDR avec armes et bagages

En pleine tournée de proximité dans la région de Kaffrine, Anta Babacar Ngom, présidente du parti Alternative pour la Relève Citoyenne (ARC), a surpris en...

19 - Mai - 2025

Dialogue national : Amadou Ba confirme sa participation

La formation politique Nouvelle Responsabilité (NR) dirigée par Amadou Ba, arrivé deuxième à la dernière présidentielle, a annoncé, dans un...

19 - Mai - 2025

Sénégal – Burkina Faso: Les jalons d'une coopération renforcée posés lors de la visite de Sonko à Ouagadougou

Le Sénégal et le Burkina entendent consolider leurs relations bilatérales dans divers domaines, particulièrement la sécurité, la bonne gouvernance et les...

19 - Mai - 2025

PARTI SOCIALISTE: BIRAHIM CAMARA RECLAME TOUJOURS LA FIN DE L'INTERIM

Vouloir imposer le socialisme comme une doctrine née à partir de 1820 et théorisée par Saint Simon , Proudhon , Fourier , plus tard par Marx ou Engels , mise en...

18 - Mai - 2025

PRESIDENCE DU MOUVEMENT UN AUTRE AVENIR : IBRAHIMA THIAM PASSE LE TEMOIN A ISSA BA

C’est manifestement la conséquence logique de son élection à la tête l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT). Ibrahima Thiam annonce sa...