Meurtre à Vélingara : le SUTSAS dément l'implication de l’ICP de Paroumba
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) est monté au créneau après le meurtre tragique survenu à Vélingara, dans la région de Kolda. Dans un communiqué rendu public le 1er juin 2025, son Secrétariat exécutif permanent (SEP) condamne « avec le dernier souffle le crime crapuleux de Vélingara dont un membre du personnel serait l’auteur présumé ».
Mais au-delà de l’indignation, le syndicat tient à faire une mise au point sur l’identité du mis en cause. Contrairement aux premières informations relayées, il ne s’agirait pas de l’infirmier chef de poste (ICP) de Paroumba, précise le SUTSAS. « Il s’agit d’un faisant fonction d’agent de santé communautaire, un ancien militaire capacitaire pour les premiers soins dans l’Armée », peut-on lire dans le communiqué.
Autre clarification importante : le drame ne se serait pas produit sur le lieu de travail. « Le drame ne s’est produit ni au poste ni à la case de santé de Témento, son lieu de travail, mais bien à son domicile dans des conditions que l’enquête pourrait élucider », ajoute le document.
Face à cette tragédie, le syndicat interpelle les autorités sanitaires sur les défaillances structurelles du système de santé de proximité. « Le SUTSAS rappelle à l’Autorité l’urgence du repositionnement des soins de santé primaires et la redéfinition des missions de la case de santé et son fonctionnement en tant que premier maillon de la pyramide sanitaire », peut-on encore lire dans le communiqué.
Le syndicat plaide également pour un renforcement des ressources humaines et réglementaires. Il insiste sur « le recrutement massif d’agents qualifiés » ainsi que sur « la mise en place des Ordres nationaux des infirmiers d’État et des sages-femmes d’État ». Et il va plus loin en relançant un vieux débat : « le SUTSAS pose le débat sur le retour de la loi portant application de la peine de mort au Sénégal », indique le texte.
En conclusion, le SEP du SUTSAS exprime sa compassion aux proches de la victime. « Le SEP présente ses condoléances à la famille éplorée tout en exigeant que justice se fasse pour l’éradication définitive de la criminalité ambiante », conclut le communiqué.