Migrants à Paris : Bruno Julliard dénonce la "parfaite mauvaise foi" de Gérard Collomb

24 - Mai - 2018

"C'est une position d'une parfaite mauvaise foi." La réaction du côté de la mairie de Paris ne s'est pas fait attendre. Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris chargé de la culture, n'a pas mâché ses mots, jeudi 24 mai sur franceinfo. Il répondait au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui estime que la situation "se répétera indéfiniment" si la mairie ne prend pas "des mesures pour éviter que les campements ne se reconstituent". Le ministre a annoncé l'évacuation des 2 300 migrants qui vivent dans des campements à Paris.

"Cela fait de nombreuses semaines et de nombreux mois que nous demandons au ministre de l'Intérieur et au gouvernement une mise à l'abri des migrants", a-t-il réagi. "Je lui dis ce matin au nom de la mairie de Paris que nous sommes plus que disponibles."

"Une très mauvaise plaisanterie"

"Quand le ministre de l'Intérieur nous dit que la maire de Paris ne prendrait pas ses responsabilités, c'est d'une mauvaise foi, probablement une très mauvaise plaisanterie parce que nous parlons du sort et de l'intégrité humaine de plusieurs milliers de personnes", a rétorqué Bruno Julliard, qui a rappelé que "les deux compétences de l'État sont le maintien de l'ordre, de la sécurité et le contrôle administratif des personnes concernées. Ce n'est en aucun cas la responsabilité de la maire de Paris."

Cela fait trois ans que nous allons bien au-delà de nos propres compétences.
Bruno Julliard, premier adjoint à la mairie de Paris
à franceinfo

"Nos deux compétences, c'est l'insalubrité et la propreté (....) La maire de Paris n'a pas la compétence pour vérifier le statut des futurs réfugiés sur place", a-t-il insisté.

Bruno Julliard est revenu sur la question de l'évacuation des campements : "Le ministre de l'Intérieur laisse entendre que pour que des forces de l'ordre interviennent, il faudrait une demande d'évacuation de la part de la maire de Paris. Depuis trois ans, nous ne l'avons jamais fait parce que cela ne peut pas fonctionner comme ça (...) Il doit d'abord avoir une mise à l'abri inconditionnelle", a répondu l'élu parisien.

 

Franceinfo

 

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