PAIX, EDUCATION, SCIENCE : LA VISION DE CHEIKH AHMADOU BAMBA A L’ASSAUT DU MONDE

19 - Juillet - 2025

Vulgariser à l’international la pensée soufie de Cheikh Ahmadou Bamba dans les domaines de la science, de l’éducation et de la culture de la paix. C’est l’objectif de la conférence internationale organisée à la maison de l’Unesco, les 17 et 18 juillet, par MAJALIS en partenariat avec la Délégation permanente de Sénégal à l’Unesco.
Mahatma Ghandi, Martin Luther King, Nelson Mandela sont mondialement connus comme des apôtres de la paix et de la non-violence. Pourtant, bien avant eux, Cheikh Ahmadou Bamba avait tracé la voie, dans un contexte colonial. Alors pour promouvoir sa philosophie de la non-violence, le chemin le plus court est de s’appuyer sur l’Unesco, forte de ses 194 membres. « On assiste à un grand nombre de conflits. Il est bon de faire entendre la voix de grandes figures, de personnalités, de penseurs qui enseignent que la paix est le bien le plus précieux. Cheikh Ahmadou Bamba en et un. L’une des motivations de cette conférence est donc de présenter à l’Unesco, mais aussi au monde entier, ce patrimoine qui mérite d’être mieux connu », a expliqué Abdoul Aziz Mbacké, président du comité d’organisation de la conférence.
Auparavant, l’assistance a eu droit à un cours magistral de l’historien Ibrahima Thioub sur le parcours et l’œuvre du pionnier de la non-violence. « J’ai signé un pacte avec Dieu [de sorte que] même si le Mahdi (le Messie) descendait sur terre appelant au jihad par les armes, je ne l’aiderais point. Je ne tuerai ni serpent, ni scorpion, ni aucun être vivant. Car la Voie que j’ai choisie m’interdit d’utiliser des armes dans mon combat », avait notamment dit Cheikh Ahmadou Bamba, cité par le professeur Thioub. Au terme de son discours, le message essentiel que le conférencier retient de l’enseignement du fondateur du mouridisme est le suivant : « dans un contexte d’extrême violence et de déstabilisation, il convient plus que jamais de rester fidèle au message divin et aux valeurs éthiques, transmis par le savoir et les biens licitement acquis par le travail, pour ensuite se mettre résolument au service de la communauté et de l’humanité toute entière ».
Au cours de cette conférence, il a aussi été question du rôle de la femme dans le mouridisme. En guise d’illustration, un documentaire a été projeté retraçant l’agentivité des femmes dans le tissu socio-économique, mais aussi et surtout dans la quête du savoir. « La vision de Cheikh Ahmadou Bamba permet à la femme d’être actrice dans la société. Dans certaines représentations à l’échelle internationale, la femme est réduite à celle qui n’a pas accès aux sphères de décision ou à la quête du savoir. Mais voilà, l’exploration de la vision de Cheikh Ahmadou Bamba prouve le contraire », a expliqué Absatou Mbacké.
Pendant les deux jours de travaux, les 17 et 18 juillet, les différents panels organisés ont permis d’aborder les différents axes du thème choisi, à savoir « la science, l’éducation et la culture de paix dans la pensée soufie de Cheikh Ahmadou Bamba ».
Cheikh Sidou SYLLA

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

21 - Février - 2022

LA TÉLÉVISION PUBLIQUE A L’EXCLUSIVITÉ DES IMAGES DES GRANDS ÉVÉNEMENTS NATIONAUX (ACARTS)

La Télévision publique a, partout dans le monde, l’exclusivité des images des grands événements nationaux, à charge pour elle de mettre le signal...

19 - Février - 2022

Sénégal : à partir du 1er juin 2022, la Carte nationale de presse devient obligatoire pour tout journaliste

Le président de la Commission de la carte nationale de presse, Daouda Mine a annoncé qu’à la date du vendredi 18 février, 226 journalistes ont reçu leurs...

19 - Février - 2022

LA GRACE DES « LIEUX QU’HABITENT MES REVES », LE DERNIER ROMAN DE FELWINE SARR

Dès le titre, Les lieux qu’habitent mes rêves, un charme tout particulier se dégage du dernier roman de l’écrivain et penseur sénégalais...

19 - Février - 2022

Burkina : décès à Paris du président du Conseil constitutionnel

Le président du Conseil constitutionnel du Burkina Faso, Kassoum Kambou, âgé de 66 ans, est décédé samedi à Paris ans où il avait...

17 - Février - 2022

Necrologie: L’ancien ministre Pape Ousmane Sakho n'est plus

L’ancien ministre de l’Économie, des finances et du Plan (juin 1993-janvier 1998) sous le régime socialiste, Pape Ousmane Sakho, est décédé, mercredi...