PAPE ALÉ NIANG RETRACE LE SCANDALE DU COUD

25 - Janvier - 2020

Ce que le journaliste d’investigation considère comme un carnage financier qui est resté sans suite judiciaire et qui, pour lui, illustre la tromperie politique de nos dirigeants sur les questions de bonne gouvernance.

Dans un livre de 150 pages, publié aux éditions Fauves, et à paraître dans les jours à venir, le journaliste Pape Alé Niang retrace les tares d’une gouvernance dite ‘’sobre et vertueuse’’, chantée urbi et orbi par le président de la République Macky Sall dès les premières heures à la tête de la magistrature suprême, et qui a vite changé d’aspect pour devenir ‘’gouvernance ‘’sobre et vicieuse’’, comme en attestent les révélations scandaleuses du rapport 2014- 2015 de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). Le journaliste aborde ces questions dans son livre intitulé « Scandale au cœur de la République : le dossier du COUD ». Ce que le journaliste d’investigation considère comme un carnage financier qui est resté sans suite judiciaire et qui, pour lui, illustre la tromperie politique de nos dirigeants sur les questions de bonne gouvernance.

Dans le jeu de société post deuxième alternance, le président Macky s’est fait l’apôtre de la bonne gouvernance en disant: «Le temps de l’impunité est révolu…». Un discours qui affectionne et donne de l’assurance aux démoralisés de la gouvernance du président Abdoulaye Wade. Déjà, lors d’une campagne palpitante, son discours a sans cesse été rythmé par des slogans du genre «La patrie avant le parti», « une gouvernance sobre et vertueuse», tient à rappeler le journaliste chroniqueur.

Mais les faits dans le temps ont fini de mettre à nu lesdits slogans. Dans la première partie du livre, il traite entre autres questions de l’Ofnac, la trouvaille de Macky Sall, ses déboires et sa naissance au forceps. Vu comme une autorité administrative indépendante dotée d’importants pouvoirs d’investigations, d’auto-saisine et de saisie directe de la justice en vue de renforcer le cadre institutionnel de lutte contre la fraude et la corruption, Macky Sall en disait: «L’Ofnac, c’est pour nous». Ce qui, aux yeux du journalise, poussait la CREI à s’occuper des 25 dignitaires du régime de Wade incriminés par le procureur spécial Alioune Ndao» dans le cadre de la traque des biens mal acquis.

Pour donner corps à cet organe, le président avait jeté son dévolu sur Mme Nafy Ngom Keita, en tant que première dame à accéder par voie de concours à ce corps d’élite et non moins première vérificatrice de l’IGE. Chemin faisant, au cours d’un séminaire, interpellée par les journalistes sur le niveau d’engagement de ses missions, la vérificatrice sans langue de bois, affirmait que les moyens faisaient défaut. Ce qui n’a pas plu au chef de l’Etat qui décida d’appliquer la loi du talion et profitant d’une rencontre au King Fahd, il solda ses comptes en déclarant fermement ceci: «Je n’accepterai jamais que des problèmes devant se régler au niveau interne soient exposés sur la place publique», a souligné Pape Alé pour montrer les déboires de l’Ofnac. Après avoir officiellement mis en place l’équipe, le 27 mars 2014, Macky Sall qualifiait la corruption «de phénomène insidieux et pernicieux qui freine notre marche vers le progrès… ».

Dans la deuxième partie, l’auteur fait écho de la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, lorsque, en conférence de presse dans son tout premier rapport Nafy Ngom Keita citait nommément deux personnalités proches du président de la République, épinglées dans ledit rapport. D’autres questions sur la mal gouvernance du COUD sont aussi évoquées. C’est ainsi qu’il considère le COUD comme une vache à lait de tous les régimes. Aux yeux du journaliste, c’est le règne de l’impunité, largement abordé et appuyé par des faits.

Enfin dans la troisième partie, le journaliste sur la base de faits réels montre comment le président est passé de ‘’gouvernance sobre et vertueuse’’ à ‘’gouvernance sobre et vicieuse’’ par la volonté délibérée du chef de l’Etat qui a décidé de mettre le coude sur certains dossiers, la séparation à la tronçonneuse, la sanction positive et le parti pris du procureur.

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