PARIS : UNE DECLARATION INTERNATIONALE POUR UNE IA "OUVERTE", "INCLUSIVE" ET "ETHIQUE"... SANS CERTAINS PAYS LEADERS

11 - Février - 2025

Le "Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle" (IA), qui a réuni à Paris de nombreux chefs d'Etat et d'entreprises de ce domaine en plein essor, lundi 10 et mardi 11 février, a été le théâtre de nombreuses annonces censées accélérer le développement de ce secteur technologique.

Une soixantaine de pays du monde entier, ainsi que l'UE et l'Union africaine, ont signé une déclaration pour défendre la création d'intelligences artificielles "ouvertes", "inclusives" et "éthiques". Les signataires, qui incluent notamment la Chine, la France et l'Inde, se sont aussi prononcés pour éviter "une concentration du marché" afin que cette technologie soit plus accessible.

Le texte appelle plus généralement à étudier davantage les effets du développement des IA, qu'il s'agisse de leur impact environnemental ou leurs conséquences pour l'économie et le marché de l'emploi. Les signataires appellent aussi à créer un "dialogue mondial" et renforcer la coopération internationale, de préférence "en veillant à [la] complémentarité" des différentes initiatives "et en évitant les doublons".

Mais plusieurs leaders du secteur n'ont pas paraphé le document, notamment les Etats-Unis de Donald Trump. Pas vraiment une surprise, vu l'opposition notoire aux politiques de lutte contre le changement climatique, les discriminations ou de coopération multilatérale internationale. "Nous pensons que le biais idéologique n'a pas sa place dans l'IA", a martelé son vice-président J.D. Vance, attaquant en creux les mesures mises en place par les concepteurs d'IA pour réduire les biais racistes, sexistes… qui peuvent émerger chez ces IA à cause de leurs données d'entraînement, et que le camp républicain a critiquées à plusieurs reprises.

Le Royaume-Uni et Israël, autres pays leaders en matière d'IA, n'ont pas non plus signé la déclaration. "Vous ne vous attendriez pas à ce que nous adhérions à des initiatives que nous ne jugeons pas être dans notre intérêt national", a dit un porte-parole du Premier ministre Keir Starmer. "Nous n'avons pas pu nous mettre d'accord sur toutes les parties de la déclaration, mais nous allons continuer à travailler avec la France sur d'autres initiatives", a-t-il ajouté.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

15 - Avril - 2023

NIAFRANG: LES POPULATIONS SE DISENT FAVORABLES À L'EXPLOITATION DU ZIRCON MAIS PAS AVEC ASTRON

L'épineux problème de l'exploitation du zircon dans la zone de Niafrang qui a défrayé la chronique en Casamance, depuis plus d'une décennie, est en train de...

13 - Avril - 2023

Impôts 2023 : ce qui change pour la campagne de déclaration de revenus qui débute jeudi

Jeudi 13 avril marque le coup d'envoi du cauchemar des phobiques administratifs : la campagne de déclaration en ligne des revenus de 2022. Les contribuables peuvent compléter leur...

07 - Mars - 2023

Qualité des services aéroportuaires : L’AIBD désigné meilleur aéroport d’Afrique

L’Aéroport International Blaise Diagne a été désigné meilleur aéroport en Afrique par le programme ASQ (Qualité des services...

03 - Mars - 2023

SALON DE L’AGRICULTURE A PARIS : ON PERSISTE DANS LA MEDIOCRITE

Chaque année, « la journée du Sénégal » est célébrée avec faste, mais chaque année, c’est elle qui constitue le ventre mou...

25 - Février - 2023

L’EXPLOITATION DU PETROLE ET DU GAZ, LA SOLUTION POUR DEVELOPPER LA SOUS-REGION (ATEPA)

L’ingénieur architecte sénégalais, Pierre Goubiaby Atépa, a invité vendredi les investisseurs nationaux, les pouvoirs publics à...