Perspectives macroéconomiques du Sénégal en 2025: Zoom sur ces secteurs qui vont tirer la croissance

19 - Août - 2025

La croissance économique du Sénégal pour l’année 2025 est attendue à 8 %, selon les prévisions de la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques (Dpee).

Dans son dernier rapport sur la situation économique du Sénégal en 2024 et les perspectives pour 2026, la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques (Dpee) prévoit un taux de croissance du Pib réel de 8,0 % en 2025, contre 6,1 % en 2024. Cette année, la croissance sera portée par le secteur secondaire qui devrait poursuivre son dynamisme grâce à la production de pétrole et de gaz. Globalement, la croissance du secteur secondaire est attendue à 18,8 % en 2025, contre 18,7 % en 2024. Cette évolution serait largement attribuable aux activités extractives (+75,0 %), soutenues par l’exploitation du pétrole et du gaz dont la production devrait croître de 113,3 %, correspondant à une contribution de 3,8 points à la croissance du Pib réel en 2025.

La croissance du secteur secondaire hors hydrocarbures devrait, elle, être soutenue par le regain d’activité dans le raffinage, la fabrication de produits chimiques, les autres industries manufacturières ainsi que la production d’eau, d’assainissement et de traitement des déchets. Elle est projetée à 4,3 % en 2025, contre 2,9 % en 2024. Activités extractives : pétrole, gaz et or Pour les activités extractives hors hydrocarbures, la production d’or se renforcerait grâce à l’exploitation de la mine de Massawa, dont les réserves sont estimées à 2,6 millions d’onces pour une durée de vie initiale de 12 ans. La croissance de l’activité extractive hors hydrocarbures s’établirait ainsi à 6,8 % en 2025, contre 3,5 % en 2024. La sous-branche pétrole et gaz, estime la Dpee, devrait se consolider en 2025, année de pleine production. Les prévisions tablent sur une production de 30,5 millions de barils de pétrole (phase 1 de Sangomar et Gta) et de 30,2 Tbtu de gaz naturel liquéfié (phase 1 de Gta).

Le poids de cette sous-branche représente 50,8 % des activités extractives et 18,2 % du secteur secondaire. Industries agroalimentaires et manufacturières En ce qui concerne la fabrication de produits agroalimentaires, elle progresserait de 4,6 % en 2025, contre 4,9 % en 2024, soit un léger ralentissement de 0,3 point. Cette évolution serait soutenue par la vigueur des activités d’abattage, de transformation et de conservation des viandes, attendues en hausse de 5,9 % grâce aux projets pour améliorer la production animale et professionnaliser les acteurs des chaînes de valeur de l’élevage. La fabrication de produits alimentaires à base de céréales devrait croître de 5,0 %, notamment grâce à l’amélioration de la production agricole, à la formation des producteurs et au développement des Agropoles.

En revanche, la fabrication de corps gras alimentaires devrait ralentir avec une croissance attendue de 6,1 % en 2025, contre 18,1 % en 2024, malgré un bon approvisionnement en intrants et la reprise des principales unités de la Sonacos. Concernant le raffinage de pétrole, l’activité devrait rester dynamique avec la baisse du cours du baril. Elle bénéficierait aussi des efforts engagés dans le cadre du processus de modernisation de la Sar (Société africaine de Raffinage) et du démarrage, en février 2025, de son approvisionnement en pétrole brut domestique. L’activité est projetée en hausse de 11,8 % en 2025, contre un repli de 5,5 % en 2024. Enfin, la fabrication de produits chimiques de base devrait se redresser, enregistrant une reprise de 6,4 % en 2025, contre un repli de 0,7 % en 2024.

le soleil

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