POURQUOI IL FAUT REECRIRE CERTAINES DISPOSITIONS DE LA CONSTITUTION (PAR BIRAHIM CAMARA)

04 - Octobre - 2024

La baisse des tensions sociales et politiques au Sénégal exige la modification et la réécriture de certaines dispositions constitutionnelles.
Parmi celles-ci :
A) la définition et la conduite de la politique de la nation doivent relever du gouvernement qui sera responsable devant l'assemblée nationale tout en respectant les domaines réservés au président de la république (sécurité, défense et affaires étrangères).
B) la suppression de l'obligation de la maîtrise du français, langue officielle pour être candidat à la présidentielle et de la contrainte de la nationalité exclusivement sénégalaise qui ne sont pas appliquées aux candidats à la députation, à la présidence du conseil départemental et aux conseils municipaux.
En effet l'article 28 de notre constitution doit être réécrit pour garantir les principes d'égalité et d'équité des citoyens devant la loi républicaine, impersonnelle, générale et transparente.
Sa forme actuelle prive notre pays d'autant de talents et de compétences des binationaux pourtant régulièrement inscrits sur les listes électorales.
Par ailleurs le débat sur le nombre de mandats présidentiels a pollué l'atmosphère au Sénégal.
Il faudrait donc écrire autrement l'alinéa 2 de l'article 27 de la constitution en précisant que " nul, au cours de sa vie, ne doit exercer plus de deux mandats présidentiels ».
Ainsi l'article 103 de la loi fondamentale dépoussiéré sera ad vitam eternam gravée pour parer à toute tentative dictatoriale de conservation du pouvoir contre la volonté du seul peuple souverain.
C) le parrainage est acceptable dans toute démocratie digne de ce nom. Il faudrait simplement le rationaliser en le limitant aux seuls représentants du peuple dans les assemblées territoriales et nationales car le parrainage dit citoyen a montré ses limites et ses failles avec ses doublons et ses irrégularités frustrantes aussi bien pour le juge électoral que pour les commanditaires que sont les candidats.
C'est le lieu et le moment de revisiter les conditions de constitution, d'organisation et de fonctionnement des partis et des coalitions politiques.
En effet le récépissé légalement obtenu est devenu une marchandise aux plus offrants à la veille de chaque consultation électorale.
En conséquence les pouvoirs publics, les acteurs politiques, les intellectuels, les corporations et les sociétés civiles, autour d'une table citoyenne, doivent engager sans délai des consultations à vocation de rationaliser les conditions de création d'un parti politique au Sénégal qui en compte plus de trois cents.
Le renforcement de la démocratie sénégalaise au détriment de l'anarchie , inéluctablement engage la responsabilité du parti socialiste héritier historique des pères fondateurs de notre république et de notre état de droit .

Birahim Camara
Parti Socialiste

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

02 - Décembre - 2025

Pétition contre Diomaye: Des militants réclament son exclusion ou sa démission du parti Pastef

Un collectif de citoyens sénégalais, se réclamant militants, sympathisants et membres de la diaspora, a publié une pétition affirmant sa...

01 - Décembre - 2025

Crise bissau-guinéenne : Une délégation de quatre chefs d’État de la CEDEAO, dont Bassirou Diomaye Faye, attendue à Bissau

Le Président de la transition en Guinée-Bissau doit recevoir ce lundi une délégation de haut niveau, dépêchée par la Communauté...

30 - Novembre - 2025

LE PREMIER MINISTRE EN MODE REPLAY (PAR IBRAHIMA THIAM)

Ousmane Sonko, fidèle à sa réputation, a une fois de plus déployé sa méthode habituelle : égrener des rapports, accumuler les dénonciations,...

30 - Novembre - 2025

PASTEF/FRANCE: DES MILITANTS RECLAMENT LA TETE DE LEUR COORDINATEUR, ALIOUNE SALL

En France, l’unité de Pastef est mise à rude épreuve. Plusieurs responsables et militants de base, réunis samedi 29 novembre, à Saint-Denis, en banlieue...

28 - Novembre - 2025

“Emballo n’a pas sa place au Sénégal”, le cri de coeur des militants Panafricanistes

À peine vingt-quatre heures après son arrivée au Sénégal, la présence de l’ancien président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló...