PRESIDENTIELLE : MACKY SALL PROMET DE MENER DES CONSULTATIONS LUNDI ET MARDI POUR DECIDER DE LA NOUVELLE DATE DU SCRUTIN

23 - Février - 2024

"Pour ce qui est de la date, on verra ce que le dialogue proposera." Pressé de donner la date de l'élection présidentielle, dont il avait décrété le report, le président Macky Sall s'est exprimé jeudi 22 février, devant des médias locaux. Il a dissipé les incertitudes sur son départ à l'échéance de son mandat, le 2 avril, mais a laissé en suspens la date du scrutin. Au pouvoir depuis 2012, le président sortant a provoqué l'une des plus graves crises politiques traversées par son pays depuis des décennies en décidant début février de reporter la présidentielle, initialement prévue le 25 février.

Face aux tensions dans le pays et sous la pression des candidats, le président sortant a déclaré suspendre la décision sur la date du scrutin à des discussions qui se tiendront à partir de lundi avec les candidats et les autres acteurs politiques et sociaux. "Au sortir du dialogue mardi, il faut qu'on ait une date", a-t-il déclaré jeudi.

Interrogé sur l'éventualité que l'élection se tienne d'ici au 2 avril, date de la fin de son mandat, Macky Sall a répondu : "je ne le pense pas". A cette date, "ma mission se termine à la tête du Sénégal", a-t-il confirmé, visiblement piqué au vif par le soupçon qu'il puisse chercher à se maintenir en poste. Si les Sénégalais ne peuvent se rendre aux urnes d'ici au 2 avril, c'est le Conseil constitutionnel qui prendra le relais, a-t-il dit. "Il appartiendra au Conseil constitutionnel de dire ce qui doit être fait", selon le chef de l'Etat.

Dans une volonté d'apaisement, Macky Sall s'est déclaré disposé à la clémence envers ses anciens adversaires, envisageant la possibilité de grâces ou d'une loi d'amnistie. "Oui, je suis prêt à aller aussi loin pour que tous bénéficient de ce pardon et que le Sénégal aille vers ces élections de manière apaisée", a-t-il déclaré au sujet d'une éventuelle libération de l'opposant antisystème Ousmane Sonko. Concernant un autre opposant, Bassirou Diomaye Faye, le président sortant a évoqué la possibilité de "bénéficier d'une liberté provisoire pour répondre à l'appel du dialogue", a-t-il dit.

Plusieurs centaines de détenus ont été relâchées depuis la semaine dernière, contribuant à une fragile détente.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

24 - Février - 2025

Le gouvernement et le MFDC signent un protocole d’accord à Bissau

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, s’est rendu à Bissau ce dimanche pour signer un protocole d’accord entre l’État du Sénégal et le Mouvement des Forces...

24 - Février - 2025

SENEGAL : UN VENT D'OPTIMISME ÉCONOMIQUE APRES LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES (PAR ME ABDOULAYE TINE)

Le Sénégal a récemment fait une annonce significative en déclarant qu'il n'avait pas l'intention de restructurer sa dette. Cette décision a rapidement...

24 - Février - 2025

MANIF’ DEVANT LA CPI : LE COLLECTIF DE SOUTIEN A FARBA NGOM DENONCE L’INSTRUMENTALISATION DE LA JUSTICE

"Sonko dictateur " « Sonko démission ». Ces slogans hostiles au Premier ministre ont été inlassablement scandés, sous un froid glacial, par les quelque deux...

22 - Février - 2025

Revue de presse: Le passage du chef du gouvernement et des ministres à l’Assemblée nationale, sujet phare des quotidiens

Le passage du gouvernement à l’Assemblée nationale, hier, vendredi, pour une séance de ‘’Questions d’actualité’’, est le sujet mis...

22 - Février - 2025

PARLER D’AUSTÉRITÉ RELÈVE DE LA FOURBERIE (Par Mohamed GASSAMA)

La brillante intervention de Monsieur le Premier Ministre devant la représentation nationale aura permis de lever toutes les équivoques et surtout de remettre l’église...