PRODUCTION ET COMMERCE DE LA PASTEQUE EN CASAMANCE: DIFFICULTES ET CONTRAINTES RENCONTREES PAR LES ACTEURS DE LA FILIERE

11 - Novembre - 2017

C’est la campagne des pastèques en Casamance. On voit partout des montagnes de ces fruits délicieux, très prisés par les populations, le long des grandes artères de la ville de Ziguinchor. Les marchands de ces étals reçoivent de la clientèle à longueur de journée. Cependant, ces derniers qui en sont aussi les principaux producteurs disent rencontrer beaucoup de difficultés dont, entre autres, le manque de matériel agricole, l’absence d’intrants et un suivi phytosanitaire adéquat. Parmi ces marchands, il y a Amadou Diaité qui égraine un chapelet de contraintes.
‘’Nous rencontrons beaucoup de difficultés dans le travail de production de la pastèque. Nous n’avons pas de matériel agricole adéquat, nous faisons tout le travail à la main. Nous ne bénéficions pas non plus d’engrais et d’un suivi phytosanitaire durant tout le cycle de production’’, confie t-il avant de noter également que le coût de transport est très élevé quand il s’agit de transférer les récoltes sur les lieux de vente.
Notre interlocuteur souligne aussi que les vendeurs de pastèques sont souvent victimes de vol sur leurs lieux d’activités. Il dit, personnellement, avoir perdu beaucoup de pastèques, son téléphone portable et sa carte nationale d’identité emportés par les voleurs.
Par contre, il y a d’autres marchands, comme Maodo Kandé, qui ne produisent pas mais qui achètent chez les producteurs pour venir revendre sur le marché. Mais cela n’est pas sans difficultés aussi, du moins si l’on se fie aux informations que cet autre marchand nous a livrées.
‘’J’achète une récolte de pastèques sur un hectare à 350 000f cfa ou dès fois à 400 000f et je revends ça à 100f le kilogramme. En général, je réalise un bénéfice de 100 000f maximum, vous voyez je ne gagne pas beaucoup. Et c’est avec ce commerce que je paie la scolarité de mes enfants et règle d’autres problème de ma famille’’, renseigne t-il.
A signaler que cette année, un autre facteur est venu compromettre la campagne de cette filière, il s’agit de l’arrêt précoce des pluies. Conséquence : beaucoup de pastèques ne se sont pas suffisamment développées, elles sont parfois même très petites au grand dam des producteurs qui misent sur le volume pour gagner davantage à l’occasion de la vente.
Anne Marie Bassène (stagiaire)

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

17 - Novembre - 2019

POUR PROTEGER SES RESSOURCES NATURELLES : LE SENEGAL ACHETE TROIS PATROUILLEURS ARMES

Nouveau succès à l'exportation de Kership, la filiale commune entre Piriou (55%) et Naval Group (45%). Un succès acquis en Afrique, et plus particulièrement au...

15 - Novembre - 2019

Modou Diagne Fada : « La Sonacos peut acheter l’arachide à 210 F le kilo »

Le probable non-subvention de la présente campagne arachidière suscite l’inquiétude des opérateurs. Surtout que le prix d’achat du kilogramme de...

13 - Novembre - 2019

Macky va liquider ou restructurer 24 agences

L'année 2020 ne sera pas heureuse pour les travailleurs de 24 agences. Lesquelles risquent d'être dissoutes sur l'autel de la rationalisation des dépenses de l'État....

12 - Novembre - 2019

MEÏSSA BABOU,ÉCONOMISTE : «LE PAYS VA DANS LE GOUFFRE»

Lever 55 milliards sur le marché financier pour une grande entreprise, à fortiori , un Etat n’est pas de la mer à boire. Mais le Sénégal sous ajustement,...

12 - Novembre - 2019

Stabilité sociale : Vers un nouveau code, selon le ministre…

Le ministre du Travail, du dialogue social et des relations avec les institutions a présidé ce mardi, la cérémonie d’ouverture des travaux...