PS/APR : Mais « pourquoi Ousmane Tanor Dieng est derrière ce bambin ? », s’interroge Yaye Ami Diop

Quelques responsables du Parti socialiste et de l’opposition ont donné leur avis personnel lors de la conférence de presse organisée par les partisans de Khalifa Sall, samedi 4 février, à Paris

Yaye Ami Diop (PS)

Tanor a trahi Khalifa Sall. C’est au congrès de1996, qu'Abdou Diouf a commencé à le préparer. Il y avait des huées dans la salle, ce jour-là. Les personnes au podium, c'étaient Khalifa Ababacar Sall, Aminta Mbengue Ndiaye, Abdoulaye Diack, Abdourahim Agne, etc. Aujourd’hui, de toutes ces personnes, il ne reste plus que Khalifa Ababacar Sall. (…) Tanor n'a rien fait pour le parti, ni sur le terrain ni dans les urnes….
Son premier meeting à Nguédiène, j'y étais avec des étudiants qui sont ici dans la salle. Avant le meeting, il était enfermé dans une salle avec un certain Mamadou Faye qui lui apprenait comment pendre la parole.
Au final, il n'a jamais été un produit du Ps, contrairement à Khalifa Sall qui a pris sa carte à 14 ans.

A l'université nous avons été menacés de mort. Je prenais la parole lors des assemblées générales, au risque d'être lynchée. Les étudiants de l'opposition tapaient à nos portes. Parmi ces étudiants, il y avait Macky Sall, Modou Diagne Fada et tant d'autres. Macky Sall, on faisait quelques matières en tronc commun en géologie.

Ce qui est inacceptable, que je n'arriverai jamais à comprendre, est pourquoi Ousmane Tanor Dieng est derrière ce bambin…Pourquoi veut-il vendre le Ps ?
Il a fait partir Djibo Ka, Moustapha Niasse, Mamadou Diop, Souti Touré, Robert Sagna…

Ces jeunes-là n'ont jeté ni de l'eau ni du sable. Ils ont été incarcérés parce que trois maires socialistes, que j'appelle des traîtres, ont témoigné contre eux. Ils sont passés par la porte arrière du tribunal, ils n'ont pas voulu affronter leurs camarades.

Et s'ils vont en mettre encore en prison, qu'ils viennent nous chercher en France ou quand nous descendrons à Dakar qu'ils nous arrêtent. Nous sommes prêts à combattre.

Nous n'avons pas besoin de poste au Sénégal, nous nous battons pour défendre le socialisme.
Nous ne sommes pas du sucre qu'on va diluer dans du café. Nous ne l’accepterons pas. Nous allons nous battre. Nous irons partout.

Moussa Diémé (PS)

La politique, c'est la constance et les circonstances. Les circonstances font qu'aujourd'hui nous défendons la même chose. Et ceux qui défendent la même chose doivent pouvoir s'assembler. Le chemin qui nous réunit, c'est celui de la défense de la démocratie, de la transparence économique, de la justesse, des orientations et des investissements sur l'équilibre national dans notre pays. (…)Ce qui nous oppose ce sont des principes, des valeurs, une vision, une méthode. On ne peut pas dire que c’est parce qu’on a été membre des assises nationales qu’on va accepter d'être dans un régime qui met de côté toutes les conclussions et les orientations de ces assises.

Amadou Sow
C’est un combat personnel. On ne peut pas dans un pays prendre des gens sous prétexte qu'ils ne sont pas d'accord avec vous, les mettre dans des positions et insulter leur posture. Si je dois militer au Ps pour défendre Bamba Fall, Khalifa Sall et autres, je prendrai la carte.

Ibrahima Diop, Pds

Le Sénégal est le seul pays au monde où l'opposition n'a qu'un seul droit, celui d'aller en prison. Quand Karim Wade était en prison, j'avais dis que le combat pour sa libération était un combat de principe, et qu'après l'affaire Karim Wade, il allait s’attaquer au Parti socialiste. Parce que nous avions compris que l'objectif de Macky Sall, c'est d'anéantir tous les potentiels challengers à sa réélection. Et le Ps qui est quand même une formation historique ne doit manquer aucune élection.

Au Sénégal,  la justice n'est pas indépendante. Comment pouvez-vous comprendre que le code pénal puisse s'immiscer dans les affaires d'un parti politique ? C'est bien de faire des conférences de presse, mais c'est mieux de descendre sur le terrain. Ousmane Tanor Dieng est en train d'enterrer le Ps, et cela tout le monde doit le refuser y compris l'opposition. Combien de fois le Pds a participé à des gouvernements d'union nationale ? Et pourtant à l'approche de chaque élection, nous prenions notre responsabilité pour demander le suffrage des Sénégalais.

Timera (représentant du Grand Parti)
La lutte se trouve à deux niveaux : lutter pour la démocratie au Sénégal, lutter pour la libération de Bamba Fall et de ses camarades.

Ousseynou Seck, Diaspora plurielle

Le Ps, pendant 40 ans, a construit beaucoup de choses. Abdoulaye Wade a pris le relais, pendant douze ans, il a fait beaucoup de choses. En 2012, Macky sall arrive, et aujourd'hui encore nous sommes-là en train de nous lamenter ; cela veut dire qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
Nous sommes en train de nous plaindre sur des choses que nous avons co-construites (Ps, Pds, tout le monde).
Alors, qu'est-ce qui ne va pas ?(…)Au niveau des partis ça ne respire pas la démocratie. Nous n'avons pas des partis politiques démocratiques, mais des monarchies. C'est la dictature dans les partis politiques. C'est normal qu'Ousmane Tanor Dieng se comporte ainsi, parce que c'est un produit de l'injustice. Quand on adule un produit de l'injustice, il ne peut rendre que de l'injustice. Le Ps est un patrimoine du Sénégal, nous n'avons pas intérêt à le perdre.

Doro Sy (PS)
Ce que nous contestons aujourd'hui, c'est le fait que la direction du Ps ait porté plainte contre des camarades pour les mettre en prison. On espère que la procédure judiciaire ira jusqu'au bout et nos camarades vont être libérés. Ceux qui défendent nos camarades sont des avocats aguerris. Ousmane Tanor Dieng joue le rôle de Decroix d'il y a quelques années, et Macky Sall celui d'Abdoulaye Wade qui aidait Decroix à combattre Landing.

Malick Youm(PS)

Le Ps n'appartient pas aux militants du Ps, c'est un patrimoine national. C'est pour cela qu'il y a aujourd'hui dans cette salle une mobilisation plurielle. On ne peut pas visiter l'histoire politique de ce pays en occultant le rôle premier que le Ps a eu à jouer...personne ne souhaite la mort du Ps.(…) Le vrai secrétaire général du Ps, c'est Macky Sall, c'est ça la réalité. Ousmane Tanor Dieng porte plainte, et Macky Sall met toute sa justice et transforme cette histoire de cours de récréation en tentative d'assassinat.

Macky sall sait qu'il ne peut pas gagner des élections sans gagner Dakar. Son petit collaborateur, son petit secrétaire, OTD, lui a livré ses camarades, des élus : Bamba Fall, maire d'un des quartiers les plus populaires de Dakar, la Médina, alors qu'il n'a rien fait. On a aussi déterré le dossier de Barthélémy, un autre maire socialiste, et on s'apprête à le mettre en prison parce qu'on a levé son immunité parlementaire. On a pris le directeur de cabinet de Khalifa Sall, on l'a mis en prison. On est en train de lever l'immunité parlementaire de son chef de cabinet. Et vous voulez qu'on applaudisse au nom de qui et de quoi ?

Les militants socialistes se battront contre ceux qui tentent de vendre le parti pour des raisons alimentaires.(…) On ne laissera pas faire Ousmane Tanor Dieng

Sanou Dione (PS)
Pour gagner en 2019, il faut les amener à la cohabitation en 2017. Et ils savent très bien que si Khalifa Sall s'allie avec l'opposition, ils peuvent créer cette cohabitation.

CSS