Ramadan: les règles qui s'appliquent dans les entreprises

27 - Mai - 2017
Comme l'a annoncé le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) ce jeudi, le mois du Ramadan débute ce samedi 27 mai en France. Les fidèles devront durant cette période s'abstenir de manger et de boire jusqu'au coucher du soleil. Mais comment concilier le jeûne avec le travail pour les 71%* des musulmans respectant le ramadan? Le droit du travail précise que l'employeur «ne peut pas interdire au salarié d'avoir une conviction religieuse», ni le discriminer pour cette raison. Il n'existe pas non plus de dispositions légales particulières pour aménager le temps de travail des salariés qui observent le jeûne. Mais certains accords ou conventions de grandes entreprises privées notamment, qui développent une politique de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), peuvent évoquer la question. Le salarié ne peut également pas adapter les termes de son contrat comme il le souhaite en invoquant le motif religieux.
Privilégier la négociation
 
Pour Maître Asif Arif, avocat au barreau de Paris, spécialiste de la laïcité contacté par Le Figaro, «trouver une entente conjointe au cas par cas entre employeurs ou managers et salariés reste la meilleure mesure à adopter». Cela peut passer par la négociation d'un aménagement du temps de travail, comme un horaire différent, ou une pause déjeuner plus courte qu'à l'accoutumée, tant qu'elle respecte la réglementation en vigueur. Dans le cadre de certains métiers à forte pénibilité, comme dans le secteur de la construction, les aménagements de la part de l'employeur peuvent même être cruciaux pour éviter de manquer à certaines obligations concernant la santé et la sécurité des salariés. Surtout dans le cadre certaines tâches difficiles à relever en extérieur en période de forte chaleur. L'avocat insiste sur «le fait que la religion musulmane n'oblige pas les fidèles à se mettre en danger pour suivre le ramadan».
 
Les salariés concernés par le jeûne peuvent également demander à poser des congés payés durant cette période. Et le fait que le Conseil français du culte musulman prévoit à l'avance la date du Ramadan a permis de simplifier pour les entreprises les anticipations d'absences. Dans ce cadre-là, ce sont les usages habituels qui s'appliquent. C'est-à-dire que l'employeur peut essuyer un refus à la demande d'un salarié, «quand cela est justifié par une forte activité, ou par la nécessité que le salarié en question soit présent aux jours demandés», indique Asif Arif. Lefigaro
Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

28 - Décembre - 2019

Touba : 15 camions remplis d’arachide arrêtés par le service du commerce

Au moment où les acteurs de la filière arachidière déplorent la fuite massive des graines d’arachide vers l’étranger et que la Sonacos broie du noir,...

27 - Décembre - 2019

«LE CIMENT EST CHER CAR LES CIMENTERIES NE PAIENT PAS LES 10% DE PARTS GRATUITS REVENANT A L’ETAT»

Les collectivités locales qui abritent des exploitations minières au Sénégal continuent de vivre le paradoxe de l’abondance, avec des entreprises qui font des...

26 - Décembre - 2019

100 MILLE LOGEMENTS : ABDOU KARIM FOFANA REPOND AUX INTERROGATIONS DES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR

Il y une semaine, Abdou Karim Fofana avait procédé au lancement de la campagne d’inscription sur la plateforme "www.100000logements.com", pour l’accès aux 100...

25 - Décembre - 2019

ENVIRON 18,268 MILLIARDS CFA DE LA BID POUR L’AGROPOLE SUD

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et le président de la Banque islamique de développement (BID), Dr Bandar Hajjar, ont signé...

25 - Décembre - 2019

Kédougou : La Douane met fin à une exploitation frauduleuse de ressources minières

La douane sénégalaise vient de s’illustrer de fort belle manière en mettant fin à une entreprise de pillage de ressources minières dans la région de...