Sénégal, Gambie et Guinée-Bissau veulent renforcer leur coopération

30 - Novembre - 2017

Des responsables locaux du sud du Sénégal, de Guinée-Bissau et de Gambie ont affirmé mercredi leur volonté de renforcer la sécurité et les échanges dans cette région transfrontalière longtemps marquée par le conflit en Casamance.

Venus des trois pays, les gouverneurs et maires des communes frontalières ont lancé mercredi à Bissau un réseau dont l’objectif est de « promouvoir la prévention et la résolution des conflits en Sénégambie méridionale », peut-on lire dans un document adopté par les parties.

La Casamance, région agricole et touristique du sud du Sénégal, partage sur son flanc sud une frontière commune avec la Guinée-Bissau longue de 338 km. Elle est séparée du reste du Sénégal, plus au nord, par la Gambie.

La région est confrontée depuis 1982 à une rébellion armée qui réclame l’indépendance. Elle traverse une période d’accalmie persistante, bien que des négociations de paix soient toujours en cours.

Les vols de bétail s’y sont toutefois multipliés ces derniers temps.

« Des individus que l’on associe parfois aux rebelles créent le trouble et se constituent en bandits, qui enlèvent des dizaines de tête (de bétail) dans les villages de Casamance, ou en Guinée-Bissau », a expliqué Anita Djalo Sané, gouverneure de la région de Oio, en Guinée-Bissau.

Le maire de la commune sénégalaise de Boutoupa a appelé les deux pays à « travailler ensemble pour identifier ces voleurs et mettre un terme au problème ».

Les délégués ont également évoqué les « nombreuses tracasseries aux frontières entravant la libre circulation des hommes et de leurs biens ».

Pourtant, selon les règles de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), dont font partie les trois pays, « les habitants des pays membres peuvent circuler, séjourner et s’établir dans n’importe quel Etat membre sans obligation de visa et restriction », a souligné le gouverneur de la province de Côte-Ouest, en Gambie, Ebraima Mballow. « Il faut que les autorités de nos pays prennent des engagements fermes pour que l’espace communautaire soit libre de toute entrave de mouvement ».

Les différends liés à l’exploitation au trafic de bois de venn (bois rose) de la Casamance vers la Gambie ont également été évoqués.

Le projet, qui couvre également des domaines comme l’éducation, doit durer 24 mois. La prochaine rencontre aura lieu fin décembre à Ziguinchor, en Casamance.​

Afp

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

27 - Octobre - 2023

ETUDE : LES REVENUS DES PECHEURS CHUTENT A CAUSE DES PRATIQUES DES CHALUTIERS DE FOND

Près des deux tiers des pêcheurs (65 %) au Sénégal affirment gagner moins qu’il y a cinq ans, une conséquence des « pratiques non durables » et...

26 - Octobre - 2023

PSG - AC Milan : le réveil tant attendu de Randal Kolo Muani

Cette fois-ci, pas de frayeur. Contrairement à cette triste soirée d’octobre à Newcastle, le Paris Saint-Germain a bien écrasé, ce mercredi soir, son...

26 - Octobre - 2023

Assemblée nationale/ Session budgétaire 2023-2024 : Les travaux de commission débutent ce jeudi

Le calendrier de travail de la commission des finances et du contrôle budgétaire élargie, a été établi après la réunion de la...

26 - Octobre - 2023

Dakar abrite le 1er Forum économique, commercial et d’investissement Sénégalo-Gambien

Le premier Forum économique, commercial et d’investissement Sénégalo-Gambien se tient, jeudi et vendredi, au Radisson Blu, à Dakar, renseigne l’Aps. La...

25 - Octobre - 2023

2024 : LE SÉNÉGAL DEVRA METTRE UNE CROIX SUR L’ESPOIR D’UNE CROISSANCE À DEUX CHIFFRES

Le Sénégal peut faire une croix sur le taux de croissance à deux chiffres qu’il espérait en 2024. Les différentes crises et surtout, le report de la date...