Sénégal: les jeunes, les oubliés de la société?
26 - Novembre - 2016
C'est l'un des thèmes clés du sommet de la Francophonie qui se tient à Madagascar : « Croissance partagée et développement responsable : les conditions de la stabilité du monde et de l’espace francophone ». Pourquoi ce développement à deux vitesses place la jeunesse dans une position de rejet ? Réponse des jeunes à Dakar.
« Naka Affairies ? » (« Comment vont les affaires ? ») est l’une des salutations usuelles au Sénégal. En ce moment, la réponse est souvent la même : « Je suis débrouillard comme tout le monde. »
A 19 ans, Amadou se dit footballeur de profession. Son souhait que le Code du travail soit réformé pour augmenter les salaires : « Malheureusement ici, tu travailles dur et tu es mal payé. Tu travailles, mais tu ne peux rien construire avec ça. »
Autre problème pour ces jeunes, il est difficile de s’émanciper. Moussa travaille dur dans son échoppe, mais il n’a pas les moyens aujourd’hui de vivre avec sa femme. « Je suis marié, mais je ne vis pas avec ma femme. Donc, je ne suis pas heureux. Il faut changer le système », explique-t-il.
Le non-respect des travailleurs
Alphonse travaille pour un groupe étranger. Salaire : 150 euros par mois. Son problème : le non-respect des droits des travailleurs. « Nos droits ne sont pas très défendus avec les sociétés privées qui arrivent, à la fin tu finis par abandonner », peste-t-il.
L’écart avec les élites frustre la jeunesse à Dakar. « Nos ministres touchent trois millions, 3,5 millions [environ 5 300 euros ; NDLR], alors qu’il y a des jeunes qui n’ont même pas 38 000 francs CFA par mois [environ 57 euros, NDLR]. C’est pour cela que notre pays ne peut pas marcher », analyse Khalifa.
Lors d’un sommet sur la sécurité en début d‘année, pour évoquer cette jeunesse qui galère, le président sénégalais Macky Sall avait parlé d’une « bombe sociale ». Si toutes les élites font le même constat, au final, peu de solutions concrètes sont aujourd’hui proposées. Rfi
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