SONKO, PREMIER MINISTRE OU PREMIER PLEURNICHEUR ? (IBRAHIMA THIAM)

02 - Juillet - 2025

Hier soir, le pays attendait des solutions. Il a eu un règlement de comptes. À la télé. En direct. En prime time. Ousmane Sonko, Premier ministre autoproclamé incompris, s’est offert un grand moment de thérapie nationale. Tout y est passé : la justice (vendue), l’opposition (jalouse), l’administration (incompétente), et même son propre président Bassirou Diomaye Faye (trop mou). On aurait dit un remake de Kirikou et les méchants qui l’empêchent de bien gouverner.

Manifestement, Sonko ne gouverne pas un pays. Il se bat contre un complot planétaire. Et il est seul. Seul contre tous. Un héros tragique, coincé dans un gouvernement qu’il dirige mais qu’il déteste déjà. Une sorte de Spartacus sans plan de relance économique.

Mais ne soyons pas injustes. Sonko ne fait pas que se plaindre. Il innove. Par exemple, dans l’art de réclamer plus de pouvoir, tout en étant déjà le chef du gouvernement. C’est un peu comme si Sadio Mané demandait à tirer tous les penaltys et d’être l’arbitre en même temps.

Il paraît que l’administration est « nulle ». Intéressant, surtout quand on se souvient que c’est lui qui a placé bon nombre de ses proches aux postes clés. Serait-ce un coming out d’auto-incompétence ? Ou simplement une nouvelle manière de dire : « Je suis entouré de bras cassés, mais ce n’est pas ma faute, hein ! »

Et le peuple dans tout ça ? Il est prié d’applaudir, de patienter, et surtout, de croire que si rien ne bouge, c’est parce qu’un mystérieux ennemi de l’intérieur tire les ficelles. On pensait avoir élu un gouvernement, on a eu une série Netflix : “Sonko contre le système”, saison 2, toujours sans solutions.

Pendant ce temps, l’économie fait la sieste, les prix grimpent, les jeunes désespèrent, et les ministres se demandent s’ils doivent bosser ou préparer leur lettre d’excuses.

Alors, cher Premier ministre, une dernière chose : le pays n’a pas besoin d’un boxeur politique en mode parano. Il a besoin d’un chef. D’un vrai. Pas d’un narrateur de complots.

Ibrahima Thiam, Président du parti ACT

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