TENSIONS PRÉ-ÉLECTORALES : La Ligue des imams et prédicateurs demande le report des élections législatives et la "réouverture urgente" du dialogue

24 - Juin - 2022

«Considérant son rôle d’acteur averti de la société civile religieuse sénégalaise », «consciente des enjeux du moment, qui ne laissent personne indifférente » mais aussi «des risques que la situation politico-sociale pré-électorale fait planer sur la stabilité de notre pays » ; «ayant eu recours à des spécialistes de haut rang du droit constitutionnel sénégalais pour une meilleure analyse de la situation et l’esquisse d’issues heureuses face au climat de tension qui règne dans le pays » et «consciente des répercussions désastreuses que les positions des uns et des autres pourraient avoir sur les vies humaines civiles et militaires d’enfants du même terroir et sur la sécurité des biens de nos concitoyens et des étrangers vivant parmi nous » ; «prenant en considération le verset 9 de la sourate 49 qui recommande au croyant de tout faire pour ramener la paix et la concorde au sein de la communauté en cas de divergence », la Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal déplore «le nombre de victimes en vies humaines et dégâts matériels occasionné lors des rassemblements et réunions politiques dans cette période préélectorale et avant, prie Allah d’accueillir les morts au Paradis et d’inspirer à leurs familles la patience ». Elle demande «au Chef de l’Etat, clé de voûte des institutions, d’user de toutes ses prérogatives constitutionnelles pour que règnent la paix et la stabilité dans le pays, et pour la sauvegarde de l’intégrité physique et des biens de nos concitoyens civils et militaires ». Car, selon la Ligue, «il est de son devoir d’inscrire le pays dans un climat électoral serein, garant d’un processus transparent à tous les niveaux et étapes, afin d’éviter à notre cher Sénégal des lendemains postélectoraux sombres et incertains ». Aussi, la Ligue requiert de sa part «le report des élections législatives dans le respect de la légalité constitutionnelle, et la réouverture urgente du dialogue politique de manière inclusive pour que des décisions d’un commun accord soient prises sur les questions majeures du processus électoral qui, si elles ne sont pas tranchées de manière consensuelle peuvent entacher le processus, ternir notre démocratie et justifier des comportements aux conséquences désastreuses pour notre pays ».
La Ligue demande enfin «à toutes les parties prenantes aux élections, au nom de la paix et de la cohésion sociale, de répondre à l’appel au dialogue pour l’intérêt supérieur de la nation. La Ligue prie Allah (Swt) de veiller sur le Sénégal, de préserver sa paix et sa stabilité, ainsi que sur l'ensemble des pays de la Ummah et de l'humanité toute entière ».

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

10 - Mai - 2024

LETTRE OUVERTE À BASSIROU DIOMAYE FAYE (PAR NGUGI WA THIONG'O ET BOUBACAR BORIS DIOP)

Excellence, Monsieur le président de la République, Permettez-nous de nous présenter avant d'en venir au cœur de notre propos. Nous sommes Ngugi Wa Thiong'o du Kenya...

10 - Mai - 2024

Le Parti Socialiste salue ses retrouvailles avec Khalifa Sall pour faire face aux « nouvelles générations »

Le jeudi 9 mai 2024, le bureau du Conseil consultatif des Sages du Parti Socialiste (PS) s’est réuni à la maison du parti sous la présidence de M. Guirane Ndoye....

10 - Mai - 2024

Amorces de rupture: Diomaye «clone» Macky

L’élection du président de la République Bassirou Diomaye Faye a suscité beaucoup d’espoir chez les Sénégalais, surtout du fait de la rupture...

08 - Mai - 2024

Tête à tête Diomaye – Ouattara : Les deux chefs d’Etat s’accordent à renforcer la coopération de l’axe Dakar-Abidjan

Le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye poursuit ses visites d’amitié et de coopération avec les pays africains frères. Ce mardi, c’est le voisin ivoirien...

08 - Mai - 2024

CONSULAT DU SENEGAL A PARIS : MAIS QU’EST-CE QUI FAIT COURIR AMADOU DIALLO ?

« Mieux vaut tard que jamais », a-t-on coutume de dire. A juste raison est-on tenté d’ajouter ! Car cet adage illustre bien la récente démarche du consul...