Vers une plus grande libéralisation des échanges entre la Gambie et le Sénégal

02 - Mars - 2018

Si les liens entre la Gambie et le Sénégal s'étaient beaucoup détériorés sous la présidence de Yahya Jammeh, avec l’élection d’Adama Barrow, les deux pays se considèrent à nouveau comme frères. Et pour renforcer ces relations, des représentants des deux Etats se sont réunis jeudi 1er mars, à Karang, au niveau de la frontière nord des deux pays, pour célébrer la journée de la libre circulation des personnes et des biens. Dans les faits, il existe encore beaucoup d’entraves aux échanges, et les gouvernements du Sénégal et de la Gambie se sont engagés à tout faire pour appliquer le protocole de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Une cérémonie en grande pompe pour tourner la page des relations conflictuelles. Aujourd’hui, c’est l’amitié sénégambienne qui est mise en avant par le ministre sénégalais de l’Intégration africaine, Mbagnick Ndiaye. « Soyez les bienvenus dans cette ville qui représente non pas la frontière, mais le pont qui relie un même peuple, la nation sénégambienne ».

Du côté gambien, on souhaite aussi le rapprochement. Aïssatou Touré, la ministre du Commerce et de l’intégration, n’a pas hésité à rappeler ce que le nouveau gouvernement doit à son voisin sénégalais : « Le Sénégal, au côté de la Cédéao, a joué un rôle décisif pour que la transition démocratique se passe bien, montrant le pouvoir de la coopération et du partage d’un but commun. »


Des efforts à faire

Les deux pays veulent donc fluidifier leurs échanges et oublier l’époque où Yahya Jammeh pouvait augmenter sans prévenir les droits de passage. Mais à entendre Gora Khouma, secrétaire général de l’Union des routiers du Sénégal, il reste encore beaucoup à faire : « Au niveau des polices frontières, ils viennent faire des tracasseries aux chauffeurs. Ils disent : "Il faut me donner pour un camion 4 000 francs et si vous refusez, vous êtes bloqués". »

Mohamed Diagana, à la tête de la Chambre de commerce gambienne, plaide aussi pour l’amélioration des échanges. « Les acteurs commerciaux doivent saisir cette opportunité et voir comment on peut renforcer les relations, surtout au niveau des entreprises, de petites et moyennes tailles qui sont celles qui ont le plus souffert lorsqu’elles étaient confrontées à des problèmes de frontières. »

Dans une déclaration, les deux pays se sont engagés à suivre régulièrement l’avancée de cette libéralisation.

rfi

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

27 - Juin - 2019

L'ami d'Aliou Sall traqué par la Justice anglaise

Fils de roumain qui a fui dès son enfance la dictature de Nicolae Ceaucescu s’est permis de dire : “Karim Wade est un criminel aux yeux des Sénégalais, il...

25 - Juin - 2019

Casamance: Les populations de Djibidione vont payer les impôts à nouveau, après plus de deux décennies de réticence

La paix tant rêvée est en train de s’installer de façon progressive à Djibidione, dans le nord Sindian. Pour preuve, les populations de cette commune qui regroupe...

25 - Juin - 2019

Loi de finances : Une baisse de 83 milliards sur le budget 2019

C’est une baisse de 83,14 milliards de F CFA que le budget du Sénégal va enregistrer au titre de la loi de finance rectificative 2019. Cette situation est due aux ressources du...

23 - Juin - 2019

Tension de trésorerie : Comment l’Etat traque les ressources de l’Artp

A travers un communiqué de presse signé en début de semaine, le ministère des Finances a démenti l’information faisant état de l’existence...

21 - Juin - 2019

Atépa : « Je n'ai pas touché un franc de Timis, ni reçu une cravate d'Aliou Sall »

Pierre Atépa Goudiaby a été auditionné, hier, dans l'affaire Petro-Tim par les enquêteurs de la Brigade des affaires générales (Bag) de la Division...