VIOLENCES POLITIQUES : DOUDOU KA, SEUL CONTRE TOUS A ZIGUINCHOR

13 - Octobre - 2021

Même s’ils appartiennent à la majorité présidentielle comme lui, Abdoulaye Baldé et Benoît Sambou n’ont pas exprimé de soutien mécanique à leur « frère » Doudou Kâ suite à l’agression perpétuée par ses partisans sur ceux d’Ousmane Sonko, lundi 11 octobre, à Ziguinchor. En effet, si dans leurs réactions respectives, ils ont clairement rappelé des principes démocratiques, on peut, sur la base une analyse du contenu latent de leurs propos, affirmer qu’en condamnant la violence, ils pointent du doigt la responsabilité de leur frère de parti, lequel, faut-il le rappeler, est indexé par une écrasante majorité de l’opinion comme le commanditaire des actes de violence contre Ousmane Sonko.
« La Commune de Ziguinchor a été en début de soirée du Lundi 11 octobre 2021, le théâtre d'une scène de violence qui n'honore ni notre région, ni les acteurs politiques que nous sommes.
Je condamne avec la dernière énergie ces comportements sur le champ politique et en appelle à la responsabilité de tous les acteurs pour que plus jamais des situations pareilles ne se produisent, a réagi le maire de Ziguinchor sur Facebook. En démocratie, a poursuivi Abdoulaye Baldé, l'adversité politique a pour seul intérêt la diversité des idées qui fait jaillir la lumière qui devra guider sur le chemin de la prise en charge des préoccupations des populations. La force des arguments devrait toujours prévaloir sur l'argument de la force pour un climat politique apaisé telle que légué par nos aînés. Le Sénégal en général et la ville de Ziguinchor en particulier, au regard de ce qu'elle a déjà traversée, ne mérite pas de telles attitudes. »
Abdoulaye Baldé d’ajouter : « La violence est l'arme des faibles, restons donc fort, Unis et solidaires dans le respect de nos diversités d'opinions politiques. »
Auparavant, il revenait à Benoît Sambou d’exprimer, lui aussi, sa réprobation au recours à la violence : "Je condamne fermement les violences politiques enregistrées ce lundi à Ziguinchor et invite tout le monde à la retenue et au sens des responsabilités. Nous sommes tous Sénégalais, fils de la Casamance et les populations ne méritent pas ça".
En tout cas Doudou Kâ devrait se sentir seul après le forfait de ses nervis. En effet, aucun responsable politique de la Casamance, à notre connaissance, ne lui a manifesté le moindre soutien public. Preuve s’il en était besoin que les ténors du microcosme politique de la région méridionale sont allergiques au recours à la violence dans les compétitions électorales. Dès lors, se pose la question de savoir si Doudou Kâ a encore des chances d’être investi comme candidat de la majorité présidentielle à la mairie de Ziguinchor.
Cheikh Sidou SYLLA

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