POUR «CONNIVENCE» AVEC L’ETAT ISLAMIQUE : 5 SÉNÉGALAISES ET LEURS 11 ENFANTS EN DÉTENTION EN LIBYE

20 - Octobre - 2020

C’est une patate chaude qui se trouve être dans les mains du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur. Selon le journal Le Quotidien, cinq Sénégalais et leurs enfants sont en détention en Libye depuis 2014. Il s’agit concrètement de 5 femmes et de leurs 11 enfants. Leur âge varie entre 27 et 34 ans, renseigne mon confrère qui ajoute que nos compatriotes sont accusés par le gouvernement de Tripoli d’être de «connivence» avec l’Etat islamique.
Mais selon des sources en contact avec les prisonnières, rapporte Le Quotidien, ces Sénégalaises ont rejoint leurs époux avec leurs enfants dans le cadre d’une «migration familiale normale». Même si, il est vrai, poursuit mon confrère, que certaines reconnaissent avoir découvert à Syrte où elles vivaient avec leur mari que ces derniers s’étaient engagés aux côtés de Daesh et étaient, en conséquence, recherchés par le gouvernement de Tripoli. Ce qui justifie leur arrestation et leur détention dans la prison pour femmes Kuluya Zawdjiya. Des sources diplomatiques et concordantes sont formelles : «Il y en a parmi ces Sénégalaises qui ont fait des aveux circonstanciés sur leur engagement aux côtés de l’Etat islamique et qui, même lors de leur interrogatoire, disent ne rien regretter. Même en contact avec leurs familles, elles le répètent et s’identifient par des noms de guerre», lit-on dans Le Quotidien.
«C’est un dossier très sensible et très compliqué. L’Etat est informé de cette affaire et y travaille sans relâche. Mais au vu de la gravité des faits reprochés à nos compatriotes, nous devons à la vérité recon-naître que ce n’est pas une banale affaire d’émigration, mais de djihadisme», soupire- t-on au ministère des Affaires étrangères. Des autorités diplomatiques du Sénégal assurent tout de même que le contexte de guerre en Libye, minée par des factions et un gouverne- ment qui ne contrôle pas tout, rend les négociations «complexes». «Nous avons réussi à identifier ces femmes qui ont toutes des noms de guerre. Aujourd’hui, nous avons pu établir les contacts et travaillons de façon souterraine à faire en sorte qu’elles aient un procès équitable, mais aussi dans la mesure du possible, à ce qu’elles purgent éventuellement leurs peines ailleurs que sur le sol libyen», rassurent les autorités sénégalaises.
Lamine Sow

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

26 - Avril - 2024

Koungheul : Un bus se renverse et fait 13 morts et plus de 40 blessés

Au total 13 personnes ont perdu la vie dans un accident de circulation à Koungheul (Kaffrine, centre) où un bus de transport en commun s’est renversé, a appris...

25 - Avril - 2024

Morts et blessés lors des manifs : Diomaye demande la mise en place d’une commission d’indemnisation

En Conseil des ministres ce mercredi 24 avril, le Président de la République s’est dit particulièrement soucieux du renforcement de la réconciliation nationale,...

25 - Avril - 2024

Amnesty international invite le président Faye à abroger l’arrêté ”Ousmane Ngom”

Le directeur exécutif d’Amnesty international Sénégal, Seydi Gassama, a invité, mercredi, le chef de l’Etat à abroger l’arrêté...

25 - Avril - 2024

Gendarmerie nationale : Le Général Moussa FALL débarqué

Le Général de Corps d’Armée Moussa Fall n’est plus Haut-Commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire. Le Président de la...

25 - Avril - 2024

Sénégal : Une machine dernière génération pour les malades du cancer bientôt disponible

Bonne nouvelle pour les patients atteints du cancer. Au courant de cette année 2024, le Sénégal va recevoir sa première machine hybride (TEMP-TDM ou SPECT-CT)...