URGENT : TELIKO REÇOIT UN BLÂME

01 - Décembre - 2020

La sentence est connue. Le conseil de discipline de la magistrature a infligé un blâme au président de l’Union dès magistrats sénégalais ( UMS) Souleymane Téliko. Cette décision moins punitive est le deuxième degré de sanction administrative après l’avertissement. Les autres sanctions les plus sévères sont la rétrogradation et la radiation.
Réagissant à la sanction écopée par son client , Me Ciré Clédor Ly a tenu à faire cette déclaration : «C’est la totale déception. Nous avons le sentiment et la conviction que l’autorité judiciaire a manqué le rendez-vous d’affirmer son indépendance, d’affirmer l’autorité de la justice. Le Conseil a retenu le blâme. Sur l’échelle des sanctions, c’est la sanction la plus légère. Elle se situe sur les sanctions de premier degré. Mais c’est le principe même de la sanction qu’il ne fallait pas retenir. C’est dire que nous sommes tous déçus.» Le porte-parole du collectif des avocat de Téliko a aussi déploré l’instrumentalisation du Conseil de discipline de la magistrature par l’exécutif: «Nous sommes déçus par ce qui s’est passé, nous sommes déçus parce que nous croyons en la justice, nous croyons à l’autorité judiciaire, nous croyons à l’indépendance de la justice et la justice avait aujourd’hui la chance d’affirmer son indépendance et son autorité par rapport au pouvoir exécutif, parce que l’autorité de poursuite, c’est le ministre de la Justice. Et le ministère de la Justice ne s’attendait qu’à avoir une sanction de principe. Et c’est ce qu’il ne fallait pas lui accorder. Une sanction plus sévère, elle savait qu’elle ne pouvait l’obtenir.»
Ayant suivi l’affaire Téliko de bout en bout, Seybani Sougou embouche la même trompette que Me Ly : « Par lâcheté, cupidité et inertie, des magistrats du conseil de discipline ont sacrifié le juge TELIKO pour faire plaisir au Prince Sall qui a décidé de les asservir. En dépit de garanties constitutionnelles d’indépendance consacrées par les textes pour les magistrats et notamment l’article 90 de la charte suprême qui dispose que +Les juges ne sont soumis qu’à l’autorité de la loi dans l’exercice de leurs fonctions+, des magistrats du conseil se sont comportés comme une bande de froussards, un ramassis de gredins », a-t-il écrit dans une contribution.
Selon Walf, même si le blâme est une sanction légère, « Souleymane Téliko n’est plus éligible au Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Seulement,ajoute mon confrère , il a la possibilité d’exercer un recours devant la Cour suprême. Il peut également être gracié par le président de la République. Dans ce cas, le CMS est saisi pour avis ».
Cheikh Ndoye

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

04 - Mai - 2024

PARIS 2024 : LA COLERE DES PROCHES DU MALIEN AMARA DIOUMASSY, MORT SUR LE CHANTIER DU BASSIN D’AUSTERLITZ

Anne Hidalgo, maire de Paris, a inauguré l'immense chantier du bassin d'Austerlitz, jeudi 2 mai. Cet ouvrage colossal doit permettre le stockage des eaux pluviales et usées avant...

03 - Mai - 2024

Blanchiment de capitaux : 200 milliards F CFA de la drogue cachés dans des projets immobiliers

Le Président Bassirou Diomaye Faye s’attaque à la gestion foncière de l’ancien régime. D’après WalfQuotidien, les irrégularités...

03 - Mai - 2024

Carnage foncier dans les départements de Dakar, Thiès et Mbour : et pourtant l’Ofnac avait sonné l’alerte depuis 2020

Malgré la sonnette d’alarme tirée depuis plus de quatre ans sur la situation du carnage foncier qui a eu cours dans les régions de Dakar, Thiès, Mbour, les...

03 - Mai - 2024

Seydi Gassama : « On ne peut plus accepter que des dossiers publics soient gérés comme des patrimoines propres »

« Nous attendons que ces rapports ne finissent dans les tiroirs », a déclaré Seydi Gassama. Face à la presse ce jeudi 02 mai 2024, le défenseur des droits...

03 - Mai - 2024

Seydi Gassama : « Nous attendons à ce que ces apports ne finissent dans les tiroirs »

La publication des rapports s’invite dans tous les débats, que ce soit entre Sénégalais lambda, société civile ou les droits de l’hommiste, chacun...